Une naturalisation par la voie des urnes comporterait inévitablement une part importante d’arbitraire incompatible avec notre Constitution.
Il n’existe pas un droit absolu à la naturalisation et Amnesty admet tout à fait que, dans un certain nombre de cas il est tout à fait justifié de refuser de naturaliser certaines personnes.
Mais il ne faut pas qu'un nom un peu difficile à prononcer, un foulard, la couleur de la peau ou la religion influence la décision de naturalisation. La nationalité suisse doit être octroyée selon des critères clairs et transparents, valables pour toutes et tous. Personne ne doit être discriminé à cause de son origine, de ses convictions, de son sexe ou de son statut social.
Une décision démocratique n'est pas la garantie contre l'arbitraire et la discrimination. Une voie de recours est nécessaire pour que chacun et chacune soit traité de manière égale. C'est d'ailleurs ce que le Tribunal fédéral a exigé plusieurs fois et ce qui est prévu par la Convention européenne des droits de l'homme.
Contre l'initiative sur les naturalisations
Résumé de la Résolution de l'Assemblée générale de la Section suisse d'Amnesty International du 20 avril 2008.
Votations du premier juin: Non à l'initiative sur les naturalisations «par les urnes»! Non à l'arbitraire et à la discrimination! Une décision de naturalisation doit être basée sur des critères clairs et transparents appliqués à toutes les demandes et nécessite une instance de recours.