«Cette décision va complètement à contre-courant du Traité international sur le commerce des armes adopté il y a quelques semaines par une majorité sans précédent de l’Assemblée générale des Nations unies. Elle donne une piètre image de la Suisse qui, une fois de plus, veut faire passer ses intérêts économiques avant le respect des droits humains, a déclaré Alain Bovard, lobbyiste à la Section suisse d’Amnesty International. La législation actuelle en matière d’exportation de matériel de guerre laisse une marge d’interprétation suffisante au Conseil fédéral, et il n’est nul besoin de l’assouplir. Des exemples récents comme celui de munitions suisses utilisées dans le conflit libyen, ont montré que la législation comportait certaines lacunes et qu’elle devrait au contraire être renforcée.»
«L’acceptation de la motion supprimerait l’interdiction générale d’exporter des armes vers un Etat violant systématiquement et gravement les droits humains. La Suisse pourrait donc, en toute légalité, cautionner les régimes les plus répressifs par ses exportations.»