Turquie Les droits fondamentaux doivent être au cœur des négociations avec le PKK

21 mars 2013
Les autorités turques doivent donner suite à l’annonce de cessez-le-feu que le dirigeant emprisonné du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, a faite jeudi 21 mars 2013.

«Les autorités turques doivent se saisir de l’occasion qui leur est donnée par l’appel du chef du PKK en faveur d’une trêve pour créer les conditions d’une paix durable, en faisant en sorte notamment que les victimes des atteintes aux droits humains perpétrées par les deux parties en conflit depuis des décennies puissent obtenir justice», a déclaré John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.

«Il y aura encore des défis à relever tout au long du chemin conduisant à la paix mais un climat d’ouverture et de libre échange d’opinion constitue les meilleures conditions de négociations que les autorités turques aient eues au cours des derniers mois avec le PKK. Amnesty International a demandé à maintes reprises la fin de la violence, une enquête impartiale sur les atteintes aux droits humains commises et la valorisation des droits économiques et culturels de la minorité kurde.»

Au moins 40 000 personnes seraient mortes depuis le début des affrontements armés entre le PKK et l’armée turque en 1984. Le conflit a également donné lieu à de nombreuses atteintes aux droits humains, tant dans le sud-est à dominance kurde que dans le reste du pays. Le PKK a demandé, entre autres revendications, l’autonomie des Kurdes.