Des militant·e·s manifestent devant l'ambassade turque de Rotterdam pour exiger le respect de la liberté d'expression en Turquie. © Amnesty International / Marieke Wijntjes
Des militant·e·s manifestent devant l'ambassade turque de Rotterdam pour exiger le respect de la liberté d'expression en Turquie. © Amnesty International / Marieke Wijntjes

Turquie Deniz Yücel, correspondant de Die Welt, la dernière victime de la purge des médias

Deniz Yücel, journaliste germano-turc correspondant du quotidien allemand Die Welt a été placé en détention provisoire le 27 février, dans l’attente de son procès pour «propagande et incitation à la haine». 120 journalistes et travailleurs des médias sont désormais emprisonnés en Turquie.

En réaction à la décision de la justice turque, John Dalhuisen, directeur pour l'Europe et l'Asie centrale à Amnesty International, a déclaré : «La détention de Deniz Yücel, ressortissant germano-turc, marque un nouveau chapitre de la répression des autorités turques vis-à-vis de la liberté d'expression. Non content de purger les médias turcs de toute dissidence, les autorités intensifient désormais leurs attaques contre les médias étrangers qui font des reportages dans le pays.

120 journalistes et travailleurs des médias incarcérés

«Deniz Yücel a déjà passé 13 jours en détention policière. Il rejoint désormais les rangs des 120 journalistes et travailleurs des médias, au moins, qui sont incarcérés en Turquie dans l'attente de leur procès depuis la tentative de coup d'État en juillet 2016 qui a déclenché la répression du gouvernement. La Turquie détient le triste record du nombre de journalistes incarcérés et les médias libres dans le pays sont à l'agonie.

Mettre un terme à la répression des médias

«Nous exhortons les autorités turques à libérer immédiatement et sans condition Deniz Yücel et tous les autres journalistes maintenus en détention provisoire, et à mettre un terme à leur offensive contre la liberté d'expression et les voix dissidentes. Le journalisme n'est pas un crime – le black-out sur les médias en Turquie doit prendre fin.»