Taner Kiliç © Amnesty International
Taner Kiliç © Amnesty International

Turquie Le président d'Amnesty International Turquie inculpé

Communiqué de presse publié le 7 juin 2017, Londres/Genève. Contact du service de presse
Les purges consécutives au coup d’État manqué en Turquie ont fini par rattraper Amnesty International. Le président de la Section turque de l’organisation de défense des droits humains, l’avocat Taner Kiliç a été placé en detention, puis inculpé le 9 juin pour terrorisme. Le 6 juin, Kiliç a été interpellé en même temps que 22 autres avocats à Izmir parce qu'ils sont soupçonnés d'avoir des liens avec le mouvement de Fethullah Gülen.

«Le fait que le président d'Amnesty International Turquie a été pris dans les rets de la purge consécutive au coup d'État manqué prouve une fois de plus l'ampleur et le caractère arbitraire de la répression en Turquie. Taner Kiliç défend depuis longtemps les types de libertés mêmes que les autorités turques sont actuellement en train de bafouer.» a déclaré Salil Shetty, Secrétaire général d’Amnesty International.

«Du fait de l'absence de preuves crédibles et recevables de leur implication dans des infractions reconnues au niveau international, nous demandons aux autorités turques de relâcher immédiatement Taner Kiliç et les 22 autres avocats, et d'abandonner toutes les charges retenues contre eux.»

Complément d’information

Taner Kiliç a fait partie du bureau exécutif d'Amnesty International Turquie a plusieurs reprises depuis 2002, et il en est le président depuis 2014. Au cours des décennies qu'il a passées à travailler pour des organisations de défense des droits humains en Turquie, il a toujours fait preuve d'un engagement sans équivoque en faveur de la défense de ces droits.

Taner Kiliç a été arrêté à son domicile à Izmir à 6h30 le 6 juin, puis emmené à son bureau. Son domicile et son bureau ont été fouillés. L'inculpation de Taner Kiliç ne semble pas être liée à son travail au sein d'Amnesty International, ni viser de façon spécifique Amnesty International. Elle se rapporte à une enquête visant des membres présumés de l'«organisation terroriste de Fethullah Gülen». On ignore actuellement pourquoi Taner Kiliç est soupçonné d'avoir des liens avec cette organisation.