Kumi Naidoo, secrétaire général d'Amnesty International, aux côtés de Taner Kiliç, président honoraire d'Amnesty Turquie. © DR
Kumi Naidoo, secrétaire général d'Amnesty International, aux côtés de Taner Kiliç, président honoraire d'Amnesty Turquie. © DR

Turquie «Nous continuerons jusqu’à ce qu’ils soient tous libres»

29 août 2018
Kumi Naidoo et Taner Kılıç ont promis de soutenir toutes les personnes emprisonnées à tort dans le cadre de la répression.

Le 28 août à Istanbul, plusieurs éminents défenseurs des droits humains – dont le nouveau secrétaire général d’Amnesty International (AI), Kumi Naidoo, et le président honoraire d’AI Turquie, Taner Kılıç, qui est apparu publiquement pour la première fois depuis sa libération de prison – se sont engagés à intensifier la lutte pour la libération de toutes les personnes emprisonnées à tort en Turquie.

Ce rassemblement, auquel ont participé des dirigeants de la société civile et des parlementaires, a mis en lumière la situation à laquelle sont confrontés, entre autres, des centaines de défenseurs des droits humains, de journalistes, d’universitaires, d’avocats et d’artistes, incarcérés à la suite de la tentative de coup d’État de 2016.

«Dans toute la Turquie, des personnes ordinaires animées d’une passion extraordinaire réclament haut et fort la justice et l’égalité, bien qu’elles risquent d’être injustement punies pour leur prise de position.» -  Kumi Naidoo

«Dans toute la Turquie, des personnes ordinaires animées d’une passion extraordinaire réclament haut et fort la justice et l’égalité, bien qu’elles risquent d’être injustement punies pour leur prise de position. Ce sont des journalistes et des universitaires, des artistes et des avocats, mais aussi des mères et des pères, des frères et des sœurs, guidés par leur engagement profond en faveur des droits humains, de la justice, de la liberté et de l’égalité, a déclaré Kumi Naidoo.

«Plutôt que de les sanctionner, la Turquie devrait être fière de ces personnes qui forment une communauté de défense des droits humains dynamique et indispensable».

«L’écrivain turc Aziz Nesin a déclaré un jour que nous sommes responsables non seulement de ce que nous disons mais aussi de ce que nous taisons. Amnesty International ne peut rester et ne restera pas silencieuse face à la crise des droits humains en Turquie. Je suis ici aujourd’hui pour réaffirmer notre solidarité à l’égard de nos frères et sœurs qui, dans ce pays, livrent un combat afin que l’avenir soit plus radieux pour tous.»