Le 25 août 2018 à Istanbul, la police a utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau pour disperser un rassemblement pacifique composé principalement de femmes, âgées de plus de 80 ans pour certaines, appelées les «Mères du samedi». Depuis le milieu des années 1990, celles-ci organisent des manifestations silencieuses pacifiques pour dénoncer la disparition forcée de membres de leur famille. Les autorités ont récemment décidé d’interdire ces rassemblements lors desquels elles réclament justice pour leurs proches. Plus de 46 personnes, dont des parents de personnes «disparues», sont poursuivies en raison de leur participation au 700e rassemblement du 25 août 2018.
Le 23 février 2023, une décision concernant la requête de Maside Ocak (membre des Mères du samedi, dont le frère a été victime de disparition forcée dans les années 1990) relative à l’interdiction du 700e rassemblement sur la place Galatasaray en août 2018 a été publiée au Journal officiel. La cour a jugé que le droit de Maside à la liberté de réunion pacifique avait été violé et que la décision devait être envoyée au gouvernorat de Beyoglu «afin d’empêcher toute violation de ce droit à l’avenir». Malheureusement, les autorités turques n’ont pas respecté la décision de la Cour constitutionnelle du 23 février 2023. Les défenseur·es des droits humains n’ont toujours pas le droit de se rassembler sur la place embématique de Galatasaray.
Depuis le 8 avril 2023, les rassemblements devant le monument ont repris mais les autorités ont dispersé et arrêté les participant·e·x·s à plusieurs reprises.
La prochaine audience est prévue le 7 juillet 2023. Cette procédure fait suite à la dispersion violente et l’arrestation du groupe le 25 août 2018, lors de leur 700e rassemblement visant à demander justice pour leurs proches sur la place Galatasaray. Le groupe est poursuivi en vertu de la loi sur les rassemblements et les manifestations.
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