Il clame son innocence et affirme que ces sévices avaient pour but de le contraindre à «avouer» les meurtres. Aucune enquête n’a été ouverte sur ses allégations de torture et toutes ses plaintes ont été rejetées à ce jour. Amnesty International s’inquiète depuis longtemps de ce que la torture et les autres formes de mauvais traitements sont pratiquées systématiquement dans les locaux de la police en Ukraine. Les auteurs de ces actes sont généralement impunis. La mère d’Alexandre Rafalski, Tamara Rafalskaïa, les mères d’autres prisonniers et des organisations de défense des droits humains ont déployé beaucoup d’efforts pour sensibiliser l’opinion publique ukrainienne au problème de la torture dans les locaux de la police. En janvier 2010, Tamara Rafalskaïa a déclaré à Amnesty International : «Si nous obtenons gain de cause dans cette affaire, ce sera un grand pas en avant pour l’Ukraine». Amnesty International pense qu’une issue favorable dans cette affaire aurait un grand retentissement et contribuerait à mettre un terme à l’impunité des auteurs de torture et d’autres mauvais traitements en Ukraine.
Revendications de l'action terminée
Monsieur le Procureur général,
Soupçonné d’être impliqué dans la mort de quatre personnes, Alexandre Rafalski a été arrêté à Kiev en 2001. À l’issue d’un procès entaché d’irrégularités, il a été condamné à la réclusion à perpétuité en 2004. Il est actuellement incarcéré à Vinnitsa, dans le centre de l’Ukraine.
Entre le jour de son arrestation, le 13 juin 2001, et celui de son inculpation pour meurtre, le 26 juin de la même année, Alexandre Rafalski aurait été torturé à maintes reprises, selon ses déclarations, et aurait subi d’autres mauvais traitements, notamment un simulacre d’exécution. Il clame son innocence et affirme que ces sévices avaient pour but de le contraindre à « avouer » les meurtres. Aucune enquête n’a été ouverte sur ses allégations de torture et toutes ses plaintes ont été rejetées à ce jour. Amnesty International s’inquiète depuis longtemps de ce que la torture et les autres formes de mauvais traitements sont pratiquées systématiquement dans les locaux de la police en Ukraine. Les auteurs de ces actes restent généralement impunis.
Je suis très préoccupé·e par cette situation et vous demande, Monsieur le Procureur général, qu’une enquête indépendante et impartiale soit menée sans délai sur les allégations selon lesquelles Alexandre Rafalski a subi en détention des tortures et d’autres mauvais traitements. De plus, je vous exhorte de faire en sorte que cet homme soit rejugé dans le cadre de procès équitables.
Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le Procureur général, en l’expression de ma haute considération.
Cette lettre fait partie des Lettres contre l’oubli de décembre 2010.
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