Lorsque Raif Badawi reçoit 50 coups de bâton sur la place publique à Jeddah au début de l'année 2012, l'indignation se propage à travers le monde et la condamnation à 1000 coups de bâton est suspendue. Il est cependant toujours en prison et cela depuis maintenant cinq ans. Si l'on s'en tient à la volonté des souverains saoudiens, il passera encore cinq années supplémentaires en prison, séparé de sa femme et de ses enfants domicilié·e·s au Canada.
Une atteinte au droit à la liberté d'expression
Le jeune bloggeur saoudien Raif Badawi, militant pour les droits humains et père de famille, est accusé par les autorités saoudiennes d'avoir «insulté l'islam». Son «crime»: avoir fait usage de son droit à la liberté d'expression en créant un forum en ligne destiné au débat public sur la religion et la politique. C'est pour cette raison qu'il a été condamné à 10 ans de prison, 1000 coups de bâton, et à une amende d'un million de Riyal saoudiens. Amnesty International le considère comme un prisonnier d'opinion et demande sa libération immédiate et l'annulation de la flagellation et de l'amende.
Actions contre l'oubli
Raif Badawi et sa famille ne peuvent pas être oublié·e·s. C'est pour cette raison qu'Amnesty International organise des actions dans le monde entier pour attirer l'attention sur l'injustice persistante dont sont victimes Raif Badawi et sa famille, et pour demander sa libération.
À Berne se tiennent respectivement deux personnes pendant deux heures autour de la Bärenplatzbrunnen depuis le jeudi 15 juin et cela jusqu'au lundi 19 juin. Ceci respectivement de 10h-20h (samedi/dimanche 12h à 20h).
Les personnes intéressées reçoivent des flyers avec des informations sur la manière dont ils peuvent faire entendre leur voix auprès de l'ambassade saoudienne à Berne contre la détention illégale de Raif Badawi.