Loujain al-Hathloul, Iman al-Nafjan, Aziza al-Youssef, Samar Badawi et Nassima al-Sada ont fait campagne pour les droits des femmes à conduire et contre le système de tutelle en Arabie saoudite. © Amnesty International
Loujain al-Hathloul, Iman al-Nafjan, Aziza al-Youssef, Samar Badawi et Nassima al-Sada ont fait campagne pour les droits des femmes à conduire et contre le système de tutelle en Arabie saoudite. © Amnesty International

Arabie Saoudite La libération provisoire de trois miliantes est une avancée positive

Le 29 mars 2019
Amnesty International se réjouit que les trois militantes saoudiennes des droits des femmes Iman al-Nafjan, Aziza al-Yousef et Ruqayyaa al-Mhareb aient été libérées de prison. Il est maintenant temps d'abandonner les accusations fictives retenues contre elles.

En réaction à la libération de trois militantes saoudiennes, Iman al Nafjan, Aziza al Yousef et Ruqayyaa al Mhareb, la directrice des recherches pour le Moyen-Orient à Amnesty International, Lynn Maalouf, déclare:

«La libération d’Iman al Nafjan, Aziza al Yousef et Ruqayyaa al Mhareb, qui pourront enfin rentrer chez elles et retrouver leurs proches après 10 mois de détention arbitraire et de torture, est une très bonne nouvelle.

Cette mesure est toutefois bien tardive, car ces femmes n’auraient jamais dû être incarcérées et leur libération ne doit assurément pas reposer sur une base provisoire. Elles ont été enfermées, séparées de leurs familles, soumises à la torture et menacées uniquement pour avoir revendiqué sans violence les droits des femmes et exprimé leurs opinions.

Enquêtes indépendantes solicitées

Amnesty International demande aux autorités saoudiennes d’abandonner toutes les charges retenues contre elles et les autres défenseures des droits humains, et de les remettre toutes en liberté immédiatement et sans condition.

Enfin, les autorités doivent diligenter des enquêtes indépendantes et impartiales sur les allégations de torture formulées par ces militantes et mettre en œuvre leur droit à des réparations pour la détention arbitraire et d’autres violations de leurs droits fondamentaux».