Bahreïn Torture et violence à l’encontre de l’opposition politique

Février 2011
Un nouveau rapport d’Amnesty documente comment le gouvernement du Bahreïn utilise la torture et la violence à l’encontre de l’opposition politique. Le pays du golfe persique se situe à la croisée des ...

Un nouveau rapport d’Amnesty documente comment le gouvernement du Bahreïn utilise la torture et la violence à l’encontre de l’opposition politique. Le pays du golfe persique se situe à la croisée des chemins.

Les réformes politiques et les progrès sur les questions de droits humains représentaient naguère l’évolution prudente du petit royaume du Bahrein. L'année dernière, cette situation a pourtant changé. Les autorités réagissent aux protestations de l’opposition par la torture, la violence et les arrestations de masse.

Pour cette raison, Amnesty International a visité le pays en octobre 2010 et mené des recherches sur place. La délégation a rencontré des représentants du gouvernement ainsi que des prisonniers et prisonnières, leurs familles et leurs avocat·e·s. Les résultats de ce rapport sont très préoccupants.

Après des troubles en partie violents en août et septembre 2010, des centaines de personnes ont été emprisonnées – dont 23 personnes de l’opposition politique qui ont été retenues dans une prison secrète et durement torturées. Bien que les prisonniers et prisonnières aient déposé plainte pour torture devant la justice, les autorités n’ont mené aucune enquête sur ces allégations – au contraire. Les informations à ce sujet ont été restreintes, l’accès aux prisonniers et prisonnières ainsi qu’à leurs avocat·e·s rendu très compliqué. Les sites web, les newslettres et autres médias d’opposition ont été interdits. Le droit de réunion a été limité et les organisations des droits humains ont été muselées.

La répression n’a pourtant pas pu empêcher de nouvelles protestations de l’opposition. Après les manifestations de plusieurs jours en février 2011 dans la capitale, le gouvernement a réprimé les manifestant·e·s avec l’aide de l’armée, ce qui a causé la mort de plusieurs personnes.

Amnesty International exige du gouvernement du Bahreïn à mettre un terme immédiat à la torture et à ne faire recours en aucun cas à la force et à la violence à l’encontre des protestations pacifiques.

Lire le rapport  « Mesures de répression à Bahreïn. Droits de l'homme à la croisée des chemins » (en anglais)

Ecrivez des lettres de protestations au gouvernement du Bahreïn