À Bahreïn, un tribunal militaire a condamné 14 militants de l’opposition à des peines d’emprisonnement. Ils ont été interpellés dans le sillage de manifestations antigouvernementales, en février et mars 2011. Dans la plupart des cas, des membres des forces de sécurité sont intervenus de nuit, à leur domicile, et les ont emmenés vers un lieu tenu secret où ils ont été détenus pendant des semaines sans contact avec l’extérieur.
Plusieurs des 14 prévenus affirment avoir été torturés au cours d’interrogatoires menés dans les premiers jours de leur détention par des membres de l’Agence nationale de sécurité. La plupart des charges retenues contre eux étaient vagues ; elles ne pourraient peut-être pas être qualifiées d’infractions dûment reconnues par la loi, aux termes du droit international. Les 14 prévenus ont été jugés lors de procès iniques et condamnés le 22 juin 2011.
Sept de ces militants ont été condamnés à la réclusion à perpétuité. Il s'agit de Hassan Mshaima, Abdelwahab Hussain, Abdulhadi al Khawaja, Abdel Jalil al Singace, Mohammad Habib al Miqdad, Abdel Jalil al Miqdad et Saeed Mirza al Nuri. Quatre autres, Mohammad Hassan Jawwad, Mohammad Ali Ridha Ismail, Abdullah al Mahroos et Abdul Hadi Abdullah Hassan al Mukhodher, ont été condamnés à 15 années d'emprisonnement. Enfin, la peine prononcée contre Ebrahim Sharif et Salah Abdullah Hubail al Khawaja s’élève à cinq ans de prison et celle prononcée contre Al Hur Yousef al Somaikh à deux ans. Une cour d’appel militaire a confirmé leur peine le 28 septembre 2011.
Revendications de l'action terminée
Monsieur,
Un tribunal militaire a condamné 14 militants de l’opposition à des peines d’emprisonnement. Ils ont été interpellés dans le sillage de manifestations antigouvernementales, en février et mars 2011. Dans la plupart des cas, des membres des forces de sécurité sont intervenus de nuit, à leur domicile, et les ont emmenés vers un lieu tenu secret où ils ont été détenus pendant des semaines sans contact avec l’extérieur.
Plusieurs des 14 prévenus affirment avoir été torturés au cours d’interrogatoires menés dans les premiers jours de leur détention par des membres de l’Agence nationale de sécurité. La plupart des charges retenues contre eux étaient vagues ; elles ne pourraient peut-être pas être qualifiées d’infractions dûment reconnues par la loi, aux termes du droit international. Les 14 prévenus ont été jugés lors de procès iniques et condamnés le 22 juin 2011.
Sept de ces militants ont été condamnés à la réclusion à perpétuité. Il s'agit de Hassan Mshaima, Abdelwahab Hussain, Abdulhadi al Khawaja, Abdel Jalil al Singace, Mohammad Habib al Miqdad, Abdel Jalil al Miqdad et Saeed Mirza al Nuri. Quatre autres, Mohammad Hassan Jawwad, Mohammad Ali Ridha Ismail, Abdullah al Mahroos et Abdul Hadi Abdullah Hassan al Mukhodher, ont été condamnés à 15 années d'emprisonnement. Enfin, la peine prononcée contre Ebrahim Sharif et Salah Abdullah Hubail al Khawaja s’élève à cinq ans de prison et celle prononcée contre Al Hur Yousef al Somaikh à deux ans. Une cour d’appel militaire a confirmé leur peine le 28 septembre 2011.
Je déplore le fait que le procès de ces 14 militants de l’opposition a eu un caractère politique, qu’il s’est déroulé devant un tribunal militaire et que les règles d’équité n’ont pas été respectées. Je vous demande instamment, Monsieur, que ces militants soient rejugés devant un tribunal civil, dans le respect des règles d’équité, et que ceux détenus uniquement pour avoir exercé pacifiquement leur droit à la liberté d’expression, d’association et de réunion, qui sont par conséquent des prisonniers d’opinion, soient libérés immédiatement et sans condition.
Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur, à l’expression de ma haute considération.
Cette lettre fait partie des Lettres contre l’oubli de juin 2012. | Retour au sommaire des Lettres contre l’oubli | Télécharger le fichier Word | S'inscrire pour recevoir un e-mail chaque mois avec les nouvelles lettres.