Kameel Juma Hasan est un lycéen bahreïnite âgé de 18 ans. Condamné pour 15 cas différents depuis 2019, il purge ainsi une peine totale de 28 ans de prison. Toutes les condamnations sont basées sur de fausses accusations concernant sa participation à des manifestations de l’opposition et issues de procès caractérisés par des violations flagrantes de son droit à un procès équitable.
Kameel Juma Hasan était mineur lorsque toutes ces accusations ont été portées contre lui, mais il a été traité comme un adulte. Il est actuellement détenu au centre correctionnel et de réinsertion pour mineurs de Dry Dock. Dans le cadre de la dernière poursuite à son encontre, il a été jugé le 26 avril 2020 avec 38 coaccusé·e·s, dont 13 autres mineur·e·s, qui ont également été traité·e·s comme adultes par le système de justice pénale.
Amnesty International estime que ces cas multiples et ces peines fixées à plusieurs décennies sont des représailles contre l’activisme de Kameel Juma Hasan et celui de sa mère, Najah Ahmed Yusuf. Ils s’inscrivent dans une vaste vague de répression qui, entre autres, cible les membres de familles des militant·e·s.
Le 14 février 2021, le roi a ratifié la Loi n°4 de 2021 sur la promulgation de la Loi de justice correctionnelle pour les enfants et leur protection contre les mauvais traitements. Elle entre en vigueur en août 2021. Selon cette nouvelle disposition, toute personne ayant commis un délit avant l’âge de 18 ans sera considérée comme un·e enfant et sera jugée en tant que tel·le par les tribunaux pour mineur·e·s.
Une pression internationale suffisante pourrait permettre de pousser les autorités à ordonner l’annulation des charges et des peines qui ont été émises contre Kameel Juma Hasan lors de procès injustes de 2017 à 2020 ainsi que l’abandon de toute charge en cours à son encontre.
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