Les condamnations à mort de cent quatre-vingt trois personnes à l'issue de procès inéquitables témoignent du mépris de l'Égypte pour le droit national et international. © Orla 2011/Shutterstock.com
Les condamnations à mort de cent quatre-vingt trois personnes à l'issue de procès inéquitables témoignent du mépris de l'Égypte pour le droit national et international. © Orla 2011/Shutterstock.com

Egypte Procès inéquitables et condamnations à mort de masse

2 février 2015
La confirmation de cent quatre-vingt-trois peines capitales prononcées le 2 février 2015 en Egypte, suite à des procès grossièrement inéquitables est un signe supplémentaire du mépris de l’Egypte pour le droit international estime Amnesty International.

«Ces verdicts doivent être annulés et les personnes condamnées doivent pouvoir bénéficier d’un nouveau procès correspondant aux normes internationales en matière de procès équitable » a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui directrice de programme adjointe pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International.

Violation du droit international

«La peine capitale est un châtiment cruel et inhumain quelles que soient les circonstances. L’imposer lorsqu’il existe des doutes très sérieux de l’équité du procès est scandaleux et bafoue le droit international».

Cent quatre-vingt huit personnes avaient été condamnées à mort en décembre dernier pour leur implication dans le meurtre de onze policiers en août 2013. A ce jour quatre cent quinze personnes ont été condamnées à mort dans quatre procès différents pour le meurtre d’officiers de police. A l’opposé aucun membre des forces de l’ordre n’a à ce jour été inculpé pour la mort de près de mille manifestants en août 2013 et les charges retenues contre l’ancien Président Hosni Moubarak suite au décès de plusieurs centaines de personnes pendant la révolution ont été abandonnées.

Condamnations à mort de masse

«Le fait de prononcer des condamnations à mort en masse devient une routine pour la justice égyptienne qui ne tient pas compte de la réalité des faits et ne tente même pas d’établir les responsabilités individuelles» a encore déclaré Hassiba Hadj Sahraoui.