Au cours de l’année écoulée, des juges d’instruction ont intensifié les pressions sur les groupes égyptiens de défense des droits humains, usant d’interdictions de voyager, d’arrestations et de gels des avoirs de manière arbitraire afin de limiter la liberté d'expression, d’association et de réunion. Ces actions concertées ont pour but de démanteler le mouvement égyptien de défense des droits humains et d’étouffer le moindre signe de dissidence. Des défenseurs des droits humains de premier plan risquent la réclusion à perpétuité s’ils sont déclarés coupables des charges retenues contre eux, qui sont motivées par des considérations politiques.
Il est par ailleurs prévu que le président Abdel Fattah al Sisi signe un projet de loi visant à remplacer la loi actuelle relative aux associations. Si cette loi est adoptée, elle obligera les groupes de défense des droits humains à demander une autorisation officielle pour faire des recherches sur le terrain, publier leurs conclusions et demander des financements.
Action lettre terminée