«Street Art» en Égypte © Amnesty International
«Street Art» en Égypte © Amnesty International

Égypte: Action lettre terminée pour Malak al Kashef Violences contre une femme transgenre détenue dans un prison pour hommes

Lettres contre l'oubli de juin 2019
Malak al Kashef, femme transgenre défenseure des droits humains est détenue arbitrairement dans une prison pour hommes, où elle est victime de torture, d'harcèlements et d'agressions sexuels. Malak al Kashef est une prisonnière d’opinion.

Malak al Kashef, femme transgenre défenseure des droits humains âgée de 19 ans, est actuellement détenue arbitrairement à l’isolement, à la prison pour hommes de Mazraat Tora. Le 6 mars, Malak al Kashef a été enlevée par des agents de l’Agence de sécurité nationale au domicile de sa famille à Guizeh. En cause, ses publications sur Internet appelant à des manifestations pacifiques après l’incendie de la gare centrale Ramsès du Caire le 27 février. Le 2 avril, un procureur de la sûreté de l’État a, pour la troisième fois, prolongé de 15 jours sa détention arbitraire. Malak al Kashef est poursuivie pour des accusations, forgées de toutes pièces, d’«assistance à une organisation terroriste» et d’«utilisation à mauvais escient des réseaux sociaux dans le but de commettre une infraction punie par la loi», dans le cadre de l’affaire 1739/2018. Elle a été arrêtée avec au moins 35 autres personnes.

Le 10 mars, elle a été soumise à un examen anal dans un hôpital public, où, d’après son avocat, des membres du personnel médical l’ont également soumise à d’autres formes de violences sexuelles. Ces actes constituent une forme de torture et de mauvais traitements, et donc une violation de la Convention des Nations unies contre la torture, du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. L’Égypte est partie à ces trois traités.

Amnesty International est très préoccupée par la détention de Malak al Kashef dans une prison pour hommes qui l’expose de nouveau à des risques de harcèlement sexuel, d’agressions sexuelles et de viol aux mains des autorités pénitentiaires et d’autres détenus.

Malak al Kashef est une prisonnière d’opinion, détenue uniquement pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression.


Action lettre terminée