Anas al Beltagy est actuellement détenu au secret dans le complexe carcéral de Badr, à environ 70 km à l’est du Caire. Il est en prison depuis plus de neuf ans en raison de ses liens familiaux. Il risque d’être soumis à la torture et à d’autres mauvais traitements.
Cela fait plus de six ans que Anas al Beltagy est privé de visites et de tout contact avec sa famille. Depuis son arrestation en décembre 2013, il a été victime de multiples violations des droits humains – notamment de disparition forcée et d’actes de torture – par les autorités égyptiennes. Ces dernières semaines, des informations faisant état de suicides de prisonniers et de grèves de la faim dans le complexe carcéral de Badr font craindre pour son bien-être et sa santé physique et mentale.
Les autorités interdisent les visites familiales. L’administration pénitentiaire interdit également aux prisonniers toute communication avec leurs proches, que ce soit par écrit ou par téléphone. Une interdiction qui les soumet de fait à une détention au secret. Comme les détenus sont coupés du monde, on sait peu de choses à leur sujet mais leur situation suscite des préoccupations.
Les forces de sécurité avaient arrêté une première fois Anas al Beltagy le 24 décembre 2013, alors âgé de 20 ans. Il était venu rendre visite à son père, Mohamed al Beltagy, emprisonné au centre pénitentiaire de Tora. Des membres des forces de sécurité les avaient encerclés et battus, lui et sa mère, avant de les conduire devant le parquet de Maadi, où iels ont été interrogé·e·s pour avoir agressé des gardiens de prison. Le tribunal a ordonné leur libération sous caution après environ 20 heures de détention. Le 31 décembre 2013, Anas al Beltagy a de nouveau été arrêté, alors qu’il se trouvait chez un ami au Caire. Il a été amené au poste de police de Nasr City, où il a été soumis à une disparition forcée pendant presque un mois. Il a subi des actes de torture et d’autres mauvais traitements au cours de cette période.
Après plusieurs transferts au cours de ces dernières années, il a été transféré au complexe carcéral de Badr en novembre 2022.
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