Le rapport d’Amnesty de septembre 2010 sur la torture et les détentions illégales en Irak a suscité de vives réactions - en Irak comme aux Etats-Unis ou dans les médias internationaux. Les documents publiés par Wikileaks en octobre 2010 ont confirmé les abus dénoncés par Amnesty : L’armée américaine a consigné dans des documents internes un grand nombre de cas de torture et d’autres violations des droits humains commises par les forces de sécurité irakiennes.
En Irak, ces abus ont été largement discutés et de façon controversée aussi bien au parlement que sur la place publique. Il y a eu également plusieurs manifestations lors desquelles le rapport d’Amnesty a été débattu. Pourtant, la situation n’a pas changé de manière visible. À la fin de l’année dernière, le nouveau gouvernement d’Irak a enfin pu être formé. Il est donc temps que des mesures concrètes soient prises pour la protection des détenu·e·s.
Recommandations d’Amnesty
Amnesty International appelle les autorités irakiennes:
- à examiner par une enquête indépendante tous les rapports sur la torture et les mauvais traitements et d’en faire connaître les résultats
- à libérer immédiatement tous les prisonniers et toutes les prisonnières qui sont détenu·e·s depuis des années sans chef d’accusation ni jugement, ou de procéder à une inculpation et de les juger lors d’un procès équitable.
- à améliorer les conditions de détention de façon à ce qu’elles correspondent aux standards minimaux internationaux.
- de laisser les détenu·e·s qui auraient été victimes de torture ou mauvais traitements se faire examiner et soigner par des médecins indépendants.
Action de lettre pour les prisonniers
Amnesty International s’engage ce moment en particulier pour deux détenus : Ramze Shihab Ahmad qui est actuellement à Badgad dans une prison irakienne et Walid Yunis Ahmad qui est un prisonnier du gouvernement régional kurde à Erbil. Participez à l’action de lettre pour Ramze Shihab Ahmad et pour Walid Yunis Ahmad.