Mostafa et Mohammad Reza Evezpoor, ainsi que leur frère Morteza, seize ans, avaient été arrêtés le 21 septembre chez eux, à Tabriz (nord-ouest de l'Iran), par des représentants du ministère du Renseignement. Ils faisaient partie d'un groupe de plus de quinze personnes arrêtées avant et après un boycott du premier jour d'école et des manifestations à l'appel de militants azéris. Ceux-ci revendiquaient le droit des enfants de leur communauté de recevoir une éducation dans leur propre langue.
Morteza Evezpoor a été libéré le 9 octobre, ou autour de cette date. Amnesty International a de bonnes raisons de croire que toutes les autres personnes appréhendées en raison du boycott ont également été libérées. Elle ne dispose pas d'informations complémentaires sur leur cas.
Mohammad Reza Evezpoor a été inculpé de «propagande en faveur de groupes "panturcs"». Son dossier a été transmis à un tribunal pour mineurs.
Mostafa Evezpoor est libre, bien qu'il ait été déclaré coupable d'«appartenance à des groupes "panturcs"» et «coopération» avec de tels mouvements, ainsi que de «propagande contre le régime». S'il venait à être détenu de nouveau des suites de cette condamnation, Amnesty International le considèrerait comme un prisonnier d'opinion détenu uniquement pour avoir exercé pacifiquement son droit universellement reconnu à la liberté d'expression et de réunion.