Pendant ses quatre premiers mois de détention, elle s’est vu infliger des actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements. Après lui avoir accordé une libération provisoire sous caution, les autorités l’ont de nouveau appréhendée pour lui faire purger sa peine. Cette femme privée de liberté alors qu’elle n’a fait qu’exercer pacifiquement son droit à la liberté d’expression et d’association est une prisonnière d’opinion.
Hengameh Shahidi a collaboré au journal Norouz jusqu’à sa fermeture, en 2002. Ensuite, elle a travaillé sur les problèmes internationaux en tant que journaliste indépendante. Elle a été conseillère sur les questions relatives à la jeunesse auprès du président Khatami (le prédécesseur du président Ahmadinejad) et membre du Conseil municipal de Téhéran. Inscrite en doctorat au Royaume-Uni, elle était revenue en Iran pour la campagne électorale, au cours de laquelle elle a conseillé sur les questions concernant les femmes un candidat malheureux à l’élection présidentielle, Mehdi Karroubi. Elle appartenait à sa formation politique, le Parti de la confiance nationale, aujourd’hui interdit.
Pendant les 50 premiers jours de sa détention, Hengameh Shahidi a été maintenue à l’isolement dans une cellule d’un mètre sur deux. Au cours de cette période, d’après son témoignage, on l’a frappée et menacée d’exécution. Elle souffre de troubles cardiaques et il est à craindre qu’elle ne reçoive pas un traitement médical adapté.
Revendications de l'action terminée
Votre Excellence,
Hengameh Shahidi, journaliste et militante politique, purge actuellement une peine de six ans d’emprisonnement dans la prison d'Evin. Arrêtée peu après l’élection présidentielle contestée de juin 2009, elle a été maintenue à l’isolement dans une cellule minuscule durant 50 jours. Pendant ses quatre premiers mois de détention, elle s’est vu infliger des actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements.
Après lui avoir accordé une libération provisoire sous caution, les autorités l’ont de nouveau appréhendée pour lui faire purger sa peine. Cette femme privée de liberté alors qu’elle n’a fait qu’exercer pacifiquement son droit à la liberté d’expression et d’association est une prisonnière d’opinion.
De plus, souffrant de troubles cardiaques, Hengameh Shahidi n’a pour l’instant pas reçu de traitement médical adapté.
Je suis très préoccupé·e par cette situation et vous demande, votre Excellence, la libération immédiate et sans condition de Hengameh Shahidi. Je vous exhorte aussi à lui fournir un traitement médical adapté jusqu’à sa remise en liberté ainsi que de mener sans plus attendre une enquête approfondie et impartiale sur les allégations selon lesquelles Hengameh Shahidi a été torturée en détention.
Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’expression de ma haute considération.
Cette lettre fait partie des Lettres contre l’oubli d’octobre 2010.
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