Arash Sadeghi est emprisonné depuis juin 2016 et purge deux peines de prison distinctes, représentant au total 19 ans de prison. Il est ainsi sanctionné pour son action pacifique en faveur des droits humains, en particulier pour avoir été en relation avec Amnesty International et avoir fourni à l’organisation des informations sur la situation des droits humains en Iran.
Le jugement du tribunal a cité plus de 50 activités pacifiques de défense des droits humains à titre de «preuves» de l’implication d’Arash Sadeghi dans des «actions contre la sécurité nationale», la plupart de ces activités étant liées à la diffusion d’informations sur des atteintes aux droits humains.
L’état de santé d’Arash Sadeghi s’est considérablement détérioré en prison. Il souffre notamment de problèmes digestifs, rénaux et respiratoires et d’arythmie cardiaque depuis sa grève de la faim de 71 jours commencée en janvier 2017. Ces problèmes de santé ont été exacerbés par le refus persistant du ministère public de l’hospitaliser à l’extérieur de la prison, en dépit du fait que des médecins aient indiqué à plusieurs reprises qu’il avait besoin de soins spécialisés sur le long terme dans un hôpital. Il a enfin pu faire une radiographie et un examen par imagerie par résonance magnétique (IRM) en mai 2018 et a ensuite appris qu’il était atteint d’un sarcome osseux. Les médecins ont indiqué qu’il devait être transféré immédiatement vers un hôpital spécialisé dans le traitement des cancers. Les autorités ont jusque-là refusé ce transfert.
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