Ebrahim Babaei, un opposant politique, a été soumis à une disparition forcée par les autorités iraniennes le 21 décembre 2021. Il a été enlevé alors qu’il tentait de fuir l’Iran pour échapper à des peines iniques d’emprisonnement et de flagellation qui lui avaient été imposées pour avoir exercé pacifiquement ses droits fondamentaux à la liberté d'expression, d'association et de réunion. Sa famille n’a pas été informée sur le lieu où il se trouve et ce qu'il est advenu de lui. Elle ignore aussi s’il risque de se voir infliger des actes de torture et autres mauvais traitements.
La famille d'Ebrahim Babaei a immédiatement signalé sa disparition. Pourtant, à ce jour, aucun organe de l’État n’a confirmé sa mise en détention. En réaction aux démarches répétées de ses proches pour obtenir des informations sur son sort et sur l’endroit où il se trouve, les autorités leur ont répondu officiellement de quitter les lieux et d’attendre qu’elles les contactent.
Ebrahim Babaei était en contact avec sa famille jusqu'au 21 décembre 2021, date à laquelle ses messages ont subitement pris fin. Ce jour-là, il avait dit à sa famille qu’il se trouvait à Maku, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, et qu’il reprendrait contact dès que les passeurs l’auraient informé qu’il pourrait poursuivre son chemin vers la Turquie. Personne n’a eu de ses nouvelles depuis lors, et les passeurs ont communiqué des informations contradictoires. Sa famille cherché à obtenir des informations à la prison d’Evin, à Téhéran, et au Service des enquêtes de la police iranienne, mais le personnel a refusé de les informer. La police de Téhéran a également refusé d’enregistrer Ebrahim Babaei dans le fichier des personnes disparues. Un proche vivant dans une autre ville a fini par signaler sa disparition aux autorités locales. Mais aucune enquête n’a été ouverte jusqu’à ce jour. La famille d’Ebrahim Babaei a par ailleurs appris de manière officieuse, par un membre des services de renseignement, qu’il était vivant. Un autre agent du renseignement a également informé la famille qu'il était retenu dans un lieu de détention secret.
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