Dans cette nouvelle publication (en anglais), Amnesty International dresse la liste des noms et des circonstances dans lesquelles 23 enfants ont perdu la vie, suite à des violences disproportionnées et illégales des forces de sécurité, survenues au cours des différentes manifestations qui ont eu lieu entre le 20 et le 30 septembre 2022.
Parmi les victimes, on compte 20 garçons âgés de 11 à 17 ans et trois filles, dont deux avaient 16 ans et une 17 ans. La plupart des garçons ont été tués par les forces de sécurité qui ont tiré à balles réelles sur la foule. Deux garçons sont morts après avoir été touchés à bout portant par de la grenaille, tandis que trois filles et un garçon sont morts après avoir été frappé·e·s par les forces de sécurité.
Dix des victimes recensées appartenaient à la minorité baloutche, opprimée en Iran. Elles ont été tués par les forces de sécurité le jour le plus meurtrier de la répression, le 30 septembre, à Zahedan, dans la province du Sistan et Baloutchistan. Les éléments recueillis par Amnesty International montrent qu'au moins sept des enfants tués à Zahedan ont reçu des balles dans le cœur, la tête ou d'autres organes vitaux.
Selon des sources sûres corroborées par des éléments audiovisuels examinés par Amnesty, l'un d'entre eux, Javad Pousheh, âgé de 11 ans, a été touché à l'arrière de la tête par une balle tirée par les forces de sécurité. Ces événements se sont déroulés lors d’une manifestation qui se déroulait devant un poste de police et près d'un grand site de prière, vendredi 30 septembre au soir. La balle est ressortie par la joue droite, laissant un grand trou béant.
Les 13 autres enfants ont été tués dans les provinces de Téhéran (5), d'Azerbaïdjan occidental (4), d'Alborz (1), de Kermanshah (1), de Kohgilouyeh et Bouyer Ahmad (1), et de Zanjan (1). Deux des enfants tués étaient de nationalité afghane – un garçon de 14 ans, Mohammad Reza Sarvari, et une fille de 17 ans, Setareh Tajik.