Dans un document publié aujourd’hui, Amnesty International révèle que depuis fin décembre 2008, pendant et après l’offensive militaire israélienne qui a tué près de 1300 Palestiniens, pour la plupart des civils, les forces du Hamas dans la bande de Gaza ont conduit une campagne d’enlèvements, d’exécutions délibérés et illégales, de torture et de menaces de mort contre ceux qu’elles accusent de «collaborer» avec Israël, de même que contre des opposants et des personnes qui critiquaient le Hamas.
Plus d’une vingtaine d’hommes ont été tués par des hommes armés du Hamas et des dizaines d’autres ont reçu des balles dans les jambes, dans les rotules, ou ont été blessés dans l’intention de causer un handicap permanent, sujets à de sévères passages à tabac qui ont occasionné des fractures multiples, ou torturés et maltraités.
La plupart ont été enlevés de leur maison et abandonnés plus tard, blessés ou morts, dans des zones isolées, ou retrouvés dans la morgue de l’un des hôpitaux de Gaza. Certains ont même été assassinés dans des hôpitaux où ils étaient soignés en raison de leurs blessures.
Une équipe de chercheurs d’Amnesty International qui s’est rendue à Gaza durant et après l’offensive israélienne a récolté les témoignages de toute une série de victimes, ainsi que du personnel médical et de témoins oculaires qui corroborent ces faits. Certaines personnes craignent de s’exprimer publiquement par peur d’un châtiment de la part des milices du Hamas.
Amnesty International appelle l’administration du Hamas à mettre immédiatement terme à cette campagne d’abus et à accepter l’établissement d’une commission nationale impartiale chargée de mener une enquête indépendante sur ces abus.
Communiqué de presse publié le 10 février 2009, Londres / Lausanne.
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