Pétition contre la répartition discriminatoire de l'eau dans les Territoires palestiniens occupés 13'000 signatures et bouteilles en PET remises à l'ambassade israélienne à Berne

Un camion-citerne a transporté le 28 octobre 2010 plus de 13'000 signatures à l’ambassade israélienne à Berne. Ce camion symbolise les camions-citernes qui approvisionnent en eau la population des Territoires palestiniens occupés et qui sont régulièrement saisis par l’armée israélienne. Amnesty International appelle le gouvernement israélien à lever le blocus de Gaza et à cesser la destruction de canalisations d’eau et de citernes palestiniennes. La situation dans la bande de Gaza est particulièrement dramatique. Le blocus, contraire au droit international, empêche la réparation et la remise en état des installations.

Ces derniers mois, l’ambassade israélienne à Berne a reçu d’étonnants colis postaux de la part d’Amnesty International: des bouteilles en PET, provenant de toute la Suisse, envoyées en signe de protestation contre la politique discriminatoire de distribution de l’eau pratiquée par Israël dans les Territoires palestiniens occupés. Et le jeudi 28 octobre 2010, l’organisation de défense des droits humains a remis à l’ambassade une pétition de plus de 13'000 signatures. Par cette action, Amnesty International appelle le gouvernement israélien à lever le blocus de Gaza et à cesser la destruction de canalisations d’eau et de citernes palestiniennes.

Des bulldozers de l’armée israélienne détruisent régulièrement des champs et des installations d’irrigation qui appartiennent aux Palestiniens. Pour avoir de l’eau potable, les femmes doivent remplir des bouteilles en PET et les rapporter dans leur foyer. Et pendant qu’Israël arrose les champs situés dans les colonies avec des systèmes d’arrosage et entretient de luxuriants jardins et piscines, près de 200'000 Palestiniens et Palestiniennes n’ont pas accès à l’eau potable.

La situation est particulièrement dramatique dans la bande de Gaza, où plus de 1.4 million de personnes habitent un territoire très restreint. Durant l’offensive militaire israélienne début 2009, des parties centrales du système de distribution d’eau ont été détruites. Le blocus contraire, au droit international, empêche la réparation et la remise en état des installations. Ce qui provoque la pollution de 90 pourcent de l’eau tirée de la nappe phréatique.

La politique israélienne viole le droit international: le droit à un accès à l’eau, sans discrimination, est inscrit dans plusieurs conventions internationales. En tant que puissance occupante, selon les conventions de Genève, Israël a l’interdiction de détruire des installations de distribution d’eau.

Communiqué de presse publié le 28 octobre 2010, Berne / Lausanne.
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