Les six détenus palestiniens
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Depuis le 12 mars 2002, personne n’a revu six hommes palestiniens qui étaient maintenus en détention par l’Autorité palestinienne à la prison de Salfit, en Cisjordanie, ni n’a reçu de leurs nouvelles. Ils ont été soumis à une disparition forcée. Ces six hommes sont Ali al Khdair, Taiseer Ramadhan, Nazem Abu Ali, Shaker Saleh, Ismail Ayash et Mohammad Alqrum. Ils ne semblent pas avoir été inculpés en bonne et due forme, mais sont accusés d'avoir transmis des renseignements aux services de sécurité israéliens. Avant leur disparition, des proches leur avaient rendu visite au centre de détention et avaient indiqué qu’ils avaient été torturés. Selon ces visiteurs, les détenus présentaient des marques révélant qu’ils avaient été attachés dans des positions douloureuses et des brûlures de cigarette sur le visage et sur le corps.
Jihan, la fille d’Ismail Ayash, avait trois mois lorsqu’elle a rendu visite à son père. Elle a maintenant 10 ans.
Les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne ont affirmé aux familles que les six hommes s’étaient évadés du centre de détention et s’étaient réfugiés en Israël. Or, les familles n’ont reçu aucune nouvelle depuis lors, et les autorités n’ont fourni aucune autre information sur leur sort. Une rumeur court selon laquelle ces hommes seraient morts en détention, mais des responsables ont recommandé aux familles, de manière non officielle, d’abandonner leurs recherches. Les autorités n’ont mené aucune enquête sur les actes de torture présumés infligés à ces hommes ni sur leur disparition forcée et elles n’ont obligé personne à rendre compte de ces actes. «Jusqu’à présent, nous n’avons reçu aucune nouvelle et nous sommes prêts à tout pour savoir s’il est encore en vie ou s’il est mort (Dieu nous en garde)» affirme Inaam, la soeur d’Ali al Khdair
Proposition de lettre et revendications
Monsieur le Président,
Depuis le 12 mars 2002, personne n’a revu six hommes palestiniens qui étaient maintenus en détention par l’Autorité palestinienne à la prison de Salfit, ni n’a reçu de leurs nouvelles. Ils ont été soumis à une disparition forcée.
Ces six hommes sont Ali al Khdair, Taiseer Ramadhan, Nazem Abu Ali, Shaker Saleh, Ismail Ayash et Mohammad Alqrum.
Ils ne semblent pas avoir été inculpés en bonne et due forme, mais sont accusés d'avoir transmis des renseignements aux services de sécurité israéliens. Avant leur disparition, des proches leur avaient rendu visite au centre de détention et avaient indiqué qu’ils avaient été torturés. Selon ces visiteurs, les détenus présentaient des marques révélant qu’ils avaient été attachés dans des positions douloureuses et des brûlures de cigarette sur le visage et sur le corps.
Les forces de sécurité ont affirmé aux familles que les six hommes s’étaient évadés du centre de détention et s’étaient réfugiés en Israël. Or, les familles n’ont reçu aucune nouvelle depuis lors, et les autorités n’ont fourni aucune autre information sur leur sort.
Une rumeur court selon laquelle ces hommes seraient morts en détention, mais des responsables ont recommandé aux familles, de manière non officielle, d’abandonner leurs recherches. Les autorités n’ont mené aucune enquête sur les actes de torture présumés infligés à ces hommes ni sur leur disparition forcée et elles n’ont obligé personne à rendre compte de ces actes. «Jusqu’à présent, nous n’avons reçu aucune nouvelle et nous sommes prêts à tout pour savoir s’il est encore en vie ou s’il est mort (Dieu nous en garde)» affirme la soeur d’Ali al Khdair.
Je suis très préoccupé·e par cette situation et je vous demande, Monsieur le Président, qu’une enquête soit menée sur les actes de torture dont auraient été victimes Ali al Khdair, Taiseer Ramadhan, Nazem Abu Ali, Shaker Saleh, Ismail Ayash et Mohammad Alqrum et sur leur disparition forcée. J’exige que les conclusions de l’enquête soient rendues publiques. De plus je demande instamment que les responsables présumé·e·s des actes de torture sur ces hommes soient déféré·e·s à la justice et jugé·e·s dans le respect des normes d’équité des procès.
Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’expression de ma haute considération.
Lettres à adresser à:
His Excellency Mahmoud Abbas
Office of the President
Ramallah
Autorité palestinienne, via Israël
Fax : +97 2 2 2963179
E-mail: [email protected]
Copie à envoyer à:
Délégation générale de Palestine
Lombachweg 34
3006 Berne
Fax: 031 352 14 09
E-mail: [email protected]
[email protected]
Cette lettre fait partie des Lettres contre l’oubli d'août 2012. | Télécharger le fichier Word | S'inscrire pour recevoir un e-mail chaque mois avec les nouvelles lettres.