Les tirs de roquette sur Gaza avait déjà eu des conséquences désastreuses pour les civils en 2009. © AI
Les tirs de roquette sur Gaza avait déjà eu des conséquences désastreuses pour les civils en 2009. © AI

Israël et territoires occupés Pour la protection des civils, les deux camps doivent faire machine arrière

15 novembre 2012, mise à jour le 19 novembre 2012
L’assassinat par Israël d’Ahmad al Jaabari, chef de l’aile militaire du Hamas, a relancé le conflit armé dans la bande Gaza et du sud d’Israël, ce qui expose les civils à de graves dangers.

L’homicide d’Ahmad al Jaabari mercredi 14 novembre 2012 dans la ville de Gaza a marqué le début d’une nouvelle opération militaire israélienne nommée Pilier de défense, qui a ensuite pris la forme de nouvelles frappes aériennes à travers la bande de Gaza. L’offensive vise officiellement à mettre fin aux tirs de roquettes depuis la bande de Gaza.

Tout cela survient bien que d’importants efforts aient été déployés sur le plan international en faveur d’un cessez-le-feu, après que des civils aient fait des deux côtés les frais de ces violences ces derniers jours.

«Pour la protection des civils, les deux camps doivent faire machine arrière avant qu’il ne soit trop tard», a résumé Ann Harrison, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

Les attaques indiscriminées augmentent les risques pour les civils

Depuis le 8 novembre 2012, des dizaines de civils palestiniens ont été tués et des centaines ont été blessés (état au 19 novembre 2012). Amnesty International a réuni des éléments semblant indiquer qu’au moins deux de ces attaques, le 8 et le 10 novembre, ont été menées sans discernement et sont donc contraires aux principes du droit international humanitaire.

«L’armée israélienne ne doit pas lancer d’autres attaques sans discrimination, ni d’offensives visant des zones résidentielles densément peuplées qui, c’est inévitable, feront des victimes parmi les civils», a poursuivi Ann Harrison.

Des groupes armés palestiniens ont tiré plus de 120 roquettes vers le sud d’Israël entre les 10 et 12 novembre, blessant au moins quatre civils israéliens et faisant des dizaines de blessés.. Amnesty International condamne ces tirs de roquettes, qui ne visaient pas d'objectif militaire spécifique.

«Les groupes armés palestiniens de la bande de Gaza doivent pour leur part s’abstenir d'effectuer des tirs aveugles de roquettes vers Israël. La communauté internationale doit faire pression sur les deux camps afin de les inciter à respecter pleinement les lois de la guerre et à protéger les vies et biens civils», a ajouté Ann Harrison.

Les deux camps doivent faire le nécessaire pour qu’une enquête approfondie et indépendante soit menée dans les meilleurs délais sur l’ensemble des atteintes graves au droit international humanitaire et des violations des droits humains attribuées aux forces se trouvant sous leur contrôle.

Amnesty International documente les attaques de la part des deux camps et particulièrement les attaques perpétrées contre la population civile. Un délégation d’Amnesty doit être envoyée dans les prochains jours à Gaza.