© Amnesty International
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Israël / Territoires palestiniens occupés Du phosphore blanc dans le ciel de Gaza

16 octobre 2023
Selon les vidéos et les photos analysées et vérifiées par les expert·e·x·s en balistique du Programme de réaction aux crises d'Amnesty International, l’armée israélienne a eu recours à des obus au phosphore blanc lors de ses frappes sur Gaza en représailles de l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier.

Le Crisis Evidence Lab d'Amnesty International a recueilli des éléments convaincants attestant de l'utilisation par l'armée israélienne d'obus au phosphore blanc dans des zones civiles densément peuplées de Gaza. Le phosphore blanc est une substance incendiaire principalement utilisée pour créer un écran de fumée dense ou pour marquer des cibles. Il brûle à des températures extrêmement élevées lorsqu'il est exposé à l'air et peut continuer à brûler à l'intérieur de la chair. Il provoque d'horribles douleurs et de très graves blessures, et ne peut être éteint avec de l'eau. L’utilisation de ce type de munitions constitue par conséquent souvent une attaque illégale menée sans discrimination.

Ces munitions ont bel et bien été utilisées par Tsahal, comme en témoignent par exemple les images d’obus portant le code d’identification du ministère américain de la Défense pour les obus à base de phosphore blanc, alignés à proximité d’un poste d’artillerie à Sderot, le 9 octobre dernier. Les vidéos montrant des obus d'artillerie explosant en plein vol et libérant d'épaisses particules de fumée blanche, attestent aussi la thèse de l’utilisation de ces munitions.

Pour en savoir plus sur les conclusions du Crisis Evidence Lab