Un bulldozer israélien démolit une maison palestinienne dans le quartier d'Umm Qasas à Masafer Yatta, en Cisjordanie occupée, le 25 juillet 2022. © MOSAB SHAWER / AFP via Getty Images
Un bulldozer israélien démolit une maison palestinienne dans le quartier d'Umm Qasas à Masafer Yatta, en Cisjordanie occupée, le 25 juillet 2022. © MOSAB SHAWER / AFP via Getty Images

Israël / Territoires palestiniens occupés Plus de 200'000 personnes exigent la fin de l’apartheid envers le peuple palestinien

21 mars 2023
Amnesty International remet aujourd'hui plus de 200'000 signatures du monde entier aux autorités israéliennes pour leur demander de mettre fin à la démolition des maisons palestiniennes. Les démolitions de maisons sont au cœur de l'apartheid contre les Palestinien-ne-x-s.

Les bureaux d’Amnesty International à travers le monde remettront le 21 mars 2023 une pétition signée par plus de 200'000 personnes aux autorités israéliennes, leur demandant de mettre un terme à la démolition d’habitations palestiniennes, à titre de premier pas vers le démantèlement de l’apartheid. Cette pétition, Il faut démolir l’apartheid, pas les habitations palestiniennes, adressée au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, a recueilli des signatures dans au moins 174 pays.

Ces signatures sont présentées à l’occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale, célébrée chaque année par la communauté internationale en hommage à 69 militant·e·s pacifiques anti-apartheid tués par la police sud-africaine le 21 mars 1960.

« La politique d'aménagement discriminatoire et la destruction systématique d’habitations palestiniennes par Israël illustrent le racisme au cœur de son système d'apartheid. Depuis des décennies, les autorités poursuivent des objectifs démographiques explicitement racistes en forçant des Palestinien·ne·s à quitter leurs maisons et leurs terres. Depuis le début de l’année 2023, plus de 400 Palestinien·ne·s ont ainsi été déplacés du fait des démolitions et des centaines de milliers d’autres risquent de l’être, a déclaré Heba Morayef, directrice régionale pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International.

« L’apartheid est un crime contre l’humanité et une violation grave des droits fondamentaux. Le fait que les autorités israéliennes ne soient toujours pas tenues de rendre des comptes entache la conscience de la communauté internationale. Aujourd'hui, la demande d'Amnesty International de mettre fin à cette injustice a reçu le soutien de 203'410 personnes du monde entier. Cette solidarité nous rappelle que les voix qui s'élèvent contre l'apartheid israélien ne cessent de s'amplifier. Nous continuerons d’agir tant que l'apartheid n'aura pas été démantelé et que les autorités israéliennes n'auront pas été tenues de rendre des comptes. »

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU étant actuellement en séance, Amnesty International demande à ses États membres de soutenir les décisions et les résolutions visant à mettre un terme à l’apartheid en Israël. Il s'agit notamment de renouveler le financement de la base de données des Nations unies sur les entreprises impliquées dans des activités dans des colonies illégales ou en partenariat avec elles. Les États doivent également respecter leurs obligations légales et prendre des mesures pour qu'Israël réponde de ses actes, notamment dans le cadre de l'Examen périodique universel qui se tiendra le 9 mai devant le Conseil des droits de l'homme. Tous les États doivent faire pression sur les autorités israéliennes pour qu’elles mettent un terme aux démolitions d’habitations, aux transferts forcés et à l’expansion des colonies, lèvent le blocus de la bande de Gaza et mettent fin à l’impunité dont jouissent les militaires ou les colons responsables d’attaques illégales contre des Palestinien·ne·s.