© AFP via Getty Images
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Suisse – Israël / TPO L’aide de l’UNRWA est vitale pour Gaza!

Communiqué de presse publié le 1er mars 2024, Berne. Contact du service de presse
Après les accusations portées par Israël contre l'UNRWA, plusieurs États ont suspendu leur financement à l’agence d’aide onusienne. Le gouvernement suisse a déclaré qu'il attendait les résultats de l'enquête de l'ONU à propos de l’UNRWA avant de décider de la suite de son action. Dans une nouvelle pétition, Amnesty International exhorte le Conseil fédéral et le Parlement à poursuivre le financement de l’UNRWA, qui apporte une aide essentielle aux Palestinien∙ne∙x∙s.

Depuis les massacres perpétrés par le Hamas en Israël le 7 octobre, au moins 30 000 Palestinien∙ne∙x∙s ont été tué∙e∙x∙s dans la bande de Gaza. Plus de deux millions de personnes sont au bord de la famine, sans accès suffisant à de l’eau propre et à des soins médicaux.

Pétition

La Suisse doit continuer à financer l’UNRWA!

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L’interruption du soutien à l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), l’organisation d’aide la plus importante de la bande de Gaza, apparaît d’autant plus scandaleuse après l’arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ) prononcé en janvier, qui confirme que la population palestinienne de Gaza pourrait être exposée à un risque de génocide. La CIJ a ordonné à Israël de prendre immédiatement des mesures pour s’assurer que l’aide humanitaire parvienne à ses destinataires dans la bande de Gaza.

«Tous les États ont l’obligation de veiller à l’application des mesures ordonnées par la CIJ : soit garantir l’accès à l’aide humanitaire pour la population civile palestinienne de Gaza et empêcher le risque de génocide qui la menace», déclare Alexandra Karle, directrice d’Amnesty Suisse. 

«Au vu de la catastrophe qui frappe la population de Gaza et du risque de génocide qu’elle encourt, Amnesty International prie instamment le Conseil fédéral et le Parlement de continuer à financer l’aide que l’ONU apporte aux réfugié∙e∙x∙s palestinien∙ne∙x∙s» Alexandra Karle, directrice d’Amnesty Suisse

«Au vu de la catastrophe qui frappe la population de Gaza et du risque de génocide qu’elle encourt, Amnesty International prie instamment le Conseil fédéral et le Parlement de continuer à financer l’aide que l’ONU apporte aux réfugié∙e∙x∙s palestinien∙ne∙x∙s», poursuit la directrice de l’ONG.

Les États-Unis, l'Angleterre, l'Allemagne et l'Italie font partie des États qui ont suspendu le financement de l'UNRWA. Le gouvernement suisse a déclaré qu'il attendait les résultats de l'enquête de l'ONU avant de décider de la suite de son action. Le Conseil fédéral consultera également les deux commissions de politique étrangère avant de prendre sa décision.

La décision de plusieurs pays contributeurs d’arrêter de financer l’agence d’aide onusienne UNRWA est un coup dévastateur pour plus de deux millions de réfugié∙e∙x∙s dans la bande de Gaza assiégée. L’UNRWA est leur seul espoir de survie. Cette décision impacte aussi des millions de réfugié∙e∙x∙s palestinien∙ne∙x∙s en Cisjordanie occupée et dans les pays arabes voisins.

«La Suisse devrait prendre exemple sur plusieurs pays européens ayant reconnu le rôle essentiel de l’UNRWA : la Norvège, l’Espagne, l’Irlande et la Belgique maintiennent leur contribution ou l’ont même sensiblement augmentée», conclut Alexandra Karle.

Contexte

Le tarissement de l’aide financière fait suite aux allégations d’Israël mettant en cause 12 personnes employées par l’UNRWA et soupçonnées d’être impliquées dans le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre en Israël. L’UNRWA a immédiatement licencié neuf membres de son personnel et ouvert une enquête. Les agissements supposés d’un petit nombre d’individus (sur plus de 30 000 personnes engagées par l’UNRWA) ne doivent pas servir de prétexte pour interrompre une assistance dont dépend la survie de plusieurs millions de personnes.

À ce jour, Israël n’a fourni aucune preuve pour étayer ses allégations, comme l’a constaté Amnesty International après examen de l’acte d’accusation de six pages présentées par l’État hébreu.