Le 10 juin 2008, un tribunal libyen a condamné Idriss Boufayed (ou Idris Aboufaied) à 25 ans de prison. Onze autres personnes ont été également condamnées à de lourdes peines, après avoir été reconnues coupables d’accusations formulées en termes vagues allant de «tentative de renversement du système politique» à la «diffusion de fausses rumeurs sur le régime libyen» et «communication avec des puissances ennemies».
Idriss Boufayed s’était réfugié en Suisse en 1990 et avait obtenu l’asile politique. Il a travaillé comme assistant à l’hôpital de Sion, avant de retourner en Libye fin 2006. Il avait des garanties de l’ambassade libyenne en Suisse de ne pas être inquiété par les autorités libyennes. Toutefois, il a été arrêté très peu de temps après, pour avoir voulu organiser une manifestation pacifique à Tripoli. Il souffre actuellement d’un cancer du poumon à un stade avancé. Amnesty International appelle à sa remise en liberté immédiate et sans condition et le considère comme un prisonnier d’opinion, condamné uniquement pour avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d’expression et de réunion.
Amnesty International s’inquiète particulièrement pour la santé d’Idriss Boufayed. Le 6 avril 2008, la Fondation Kadhafi pour les organisations caritatives et le développement a publié une déclaration affirmant qu’Idriss Boufayed était soigné à l’hôpital de Sabratah. Le 28 mai 2008, selon le journal libyen Al Watan, une commission médicale mise en place par le ministère de la Justice se serait prononcée en faveur de la remise en liberté, pour raisons médicales, d’Idriss Boufayed. Amnesty International appelle à sa remise en liberté immédiate et sans condition et demande instamment qu’il soit autorisé à quitter le pays pour se faire soigner à l’étranger s’il le souhaite ou pour retourner en Suisse.
Libye Un ex-réfugié en Suisse condamné à 25 ans de prison
23 juin 2008
Idriss Boufayed, ancien réfugié et assistant à l'hôpital de Sion, a été condamné à 25 ans de prison en Libye, pour avoir appelé à manifester pacifiquement contre le gouvernement. Amnesty International le considère comme un prisonnier d'opinion et demande sa libération immédiate.