Le Secrétariat international d’Amnesty International s’est adressé par écrit aux autorités libyennes au sujet des deux Suisses détenus au secret en Libye. L’organisation de défense des droits humains demande que leur lieu de détention soit révélé et qu’ils aient immédiatement accès à un avocat, à des soins médicaux et à un contact avec leurs proches. Ils doivent également être autorisés à contacter leur ambassade. Amnesty International considère que ces personnes devraient être libérées à moins qu’elles ne soient inculpées d’un délit reconnu et jugées rapidement dans le cadre d’un procès équitable, et l’a clairement communiqué aux autorités libyennes.
Le Secrétariat international a estimé qu’une intervention d’Amnesty sur ce dossier peut avoir un impact positif. Il s’est basé sur l’exemple récent de libération de 88 détenus libyens soupçonnés d’appartenir au groupe Libyan Islamic Fighting Group et à d’autres groupes d’opposition au gouvernement libyen. Bon nombre d’entre eux étaient détenus arbitrairement. Amnesty était intervenue en faveur de ces détenus suite à sa mission en Libye en mai 2009. Cette libération, intervenue le 15 octobre dernier, montre que le gouvernement libyen peut réagir positivement à des interventions concernant des personnes détenues arbitrairement, comme c’est le cas des deux Suisses.
En fonction de la réponse qu’il recevra de la part des autorités libyennes, le Secrétariat international d’Amnesty International décidera de la suite des démarches à entreprendre sur ce dossier.
Communiqué de presse publié le 2 novembre 2009, Londres / Lausanne.
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