Ezzat Youssef al Maqrif et Jaballah Hamed Matar ont disparu au Caire, en Égypte, en mars 1990. Tous deux étaient des membres de premier rang d'un groupe d’opposition libyen, le Front national de salut de la Libye. Ils auraient été remis aux autorités libyennes par leurs homologues égyptiens. Ces cas illustrent la pratique courante consistant à faire disparaître de force des ressortissants libyens soupçonnés d’être des opposants politiques.
« Le silence et l’incertitude concernant le sort de mon père ont parfois été à la limite du supportable, a souligné Hisham Matar, fils de Jaballah Matar. Je remercie les membres d’Amnesty et je les encourage à poursuivre leur action.»
Revendications de l'action terminée
1. Lettre au Secrétaire général, son excellence Mustafa Muhammad Abdeljalil
Son excellence,
Monsieur le Secrétaire,
Ezzat Youssef al Maqrif et Jaballah Hamed Matar ont disparu au Caire, en Égypte, en mars 1990. Tous deux étaient des membres de premier rang d'un groupe d’opposition libyen, le Front national de salut de la Libye. Ils auraient été remis aux autorités libyennes par leurs homologues égyptiens.
Je suis très préoccupé·e par cette situation et vous demande, Monsieur le Secrétaire, la tenue d’une enquête exhaustive, impartiale et indépendante sur les disparitions forcées de Jaballah Matar et Ezzat Youssef al Maqrif et la traduction en justice des responsables présumés. Je vous prie également que leurs familles soient informées du sort réservé aux deux hommes et qu'une réparation appropriée leur soit accordée.
Dans cette attente, je vous prie de croire, Votre Majesté, en l’expression de ma haute considération.
2. Lettre au Procureur général, Monsieur Abd El-Megeed Mahmoud Dar al-Qadha al-‘Ali
Monsieur le Procureur général,
Ezzat Youssef al Maqrif et Jaballah Hamed Matar ont disparu au Caire, en Égypte, en mars 1990. Tous deux étaient des membres de premier rang d'un groupe d’opposition libyen, le Front national de salut de la Libye. Ils auraient été remis aux autorités libyennes par leurs homologues égyptiens.
Je suis très préoccupé·e par cette situation et vous demande, Monsieur le Procureur général, des enquêtes exhaustives, impartiales et indépendantes sur les disparitions forcées de Libyens en Égypte et de rendre public les conclusions. Tout représentant de l’État ou citoyen égyptien impliqué dans la disparition forcée de Libyens en Égypte doit être traduit en justice.
Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le Procureur général, en l’expression de ma haute considération.
Cette lettre fait partie des Lettres contre l’oubli d'août 2010.
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