Libye: action lettre pour les habitant·e·s de Tawargha Chassés et réduits à vivre dans la peur

Janvier 2013
En août 2011, la ville de Tawargha en Libye a été attaquée par des miliciens venus de Misratah, non loin de là. Les miliciens ont obligé les 30 000 habitant·e·s de Tawargha à prendre la fuite, avant ...

En août 2011, la ville de Tawargha en Libye a été attaquée par des miliciens venus de Misratah, non loin de là. Les miliciens ont obligé les 30 000 habitant·e·s de Tawargha à prendre la fuite, avant de brûler la ville et d’en détruire les infrastructures. Convaincus que les Tawarghas avaient soutenu les forces gouvernementales pendant l'insurrection libyenne et commis des crimes de guerre et d'autres violations des droits humains, ces hommes ont cherché à se venger.

Aujourd'hui inhabitable, Tawargha est devenue une ville fantôme.  Les ancien·ne·s habitant·e·s sont désormais dispersé·e·s dans toute la Libye et vivent dans des camps mal approvisionnés, dans la peur constante d'être à nouveau attaqué·e·s par des milices. Le 6 février 2012, un camp de Tawarghas à Tripoli a été attaqué et des soldats ont tué sept Tawarghas, dont trois enfants et une femme âgée.

Les Tawarghas ne se sentent plus en sécurité nulle part. Les miliciens de Misratah ont pourchassé des centaines de personnes originaires de Tawargha et les ont capturées chez elles, dans leurs campements, à des postes de contrôle, voire dans des hôpitaux. La torture est monnaie courante en détention ; certains Tawarghas ont été torturés à mort.

Les miliciens de Misratah ont juré que la population de Tawargha ne serait jamais autorisée à y revenir. Ils ont mis la ville à sac à maintes reprises et détruit les maisons et les infrastructures afin d'empêcher les gens de rentrer chez eux. Ils ont dressé des monticules de sable afin de bloquer l'accès à la ville et ont même effacé le nom de la localité sur les panneaux routiers. Tawargha est peu à peu rayée de la carte.


Proposition de lettre et revendications

Monsieur le Ministre,

En août 2011, la ville de Tawargha a été attaquée par des miliciens venus de Misratah. Les miliciens ont obligé les 30 000 habitant·e·s de Tawargha à prendre la fuite, avant de brûler la ville et d’en détruire les infrastructures. Convaincus que les Tawarghas avaient soutenu les forces gouvernementales pendant l'insurrection libyenne et commis des crimes de guerre et d'autres violations des droits humains, ces hommes ont cherché à se venger.

Aujourd'hui inhabitable, Tawargha est devenue une ville fantôme.  Les ancien·ne·s habitant·e·s sont désormais dispersé·e·s dans toute la Libye et vivent dans des camps mal approvisionnés, dans la peur constante d'être à nouveau attaqué·e·s par des milices. Le 6 février 2012, un camp de Tawarghas à Tripoli a été attaqué et des soldats ont tué sept Tawarghas, dont trois enfants et une femme âgée.

Les Tawarghas ne se sentent plus en sécurité nulle part. Les miliciens de Misratah ont pourchassé des centaines de personnes originaires de Tawargha et les ont capturées chez elles, dans leurs campements, à des postes de contrôle, voire dans des hôpitaux. La torture est monnaie courante en détention ; certains Tawarghas ont été torturés à mort.

Les miliciens de Misratah ont juré que la population de Tawargha ne serait jamais autorisée à y revenir. Ils ont mis la ville à sac à maintes reprises et détruit les maisons et les infrastructures afin d'empêcher les gens de rentrer chez eux. Ils ont dressé des monticules de sable afin de bloquer l'accès à la ville et ont même effacé le nom de la localité sur les panneaux routiers. Tawargha est peu à peu rayée de la carte.

Je suis très préoccupé·e par cette situation et vous demande, Monsieur le Ministre, de veiller à ce que toutes les personnes qui ont été déplacées de force de Tawargha puissent rentrer rapidement chez elles. Je vous exhorte de faire en sorte que la sécurité des Tawarghas soit garantie et que les auteurs des agressions contre eux soient traduits en justice.

Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à l’expression de ma haute considération.


Lettre courtoise à:

Ecrivez au ministre de l’Intérieur de Libye.

Envoyez votre lettre par fax* au
+21 8214 803645
et au
+21 8214 442997

* Le fax y est actuellement le seul moyen de communication fiable. Nous n'avons malheureusement pas d'adresse postale, ni couriel.


Copie à:

Ambassade de Libye
Tavelweg 2
Case postale 633
3000 Berne 31

Fax: 031 351 13 25
E-mail: [email protected]

Cette lettre fait partie des Lettres contre l’oubli de janvier 2013.| Retour au sommaire des Lettres contre l’oubli | Télécharger le fichier Word | S'inscrire pour recevoir un e-mail chaque mois avec les nouvelles lettres.