Des milliers de personnes ont été tuées dans la répression des manifestations en Syrie. Beaucoup d'autres ont été arrêtés, torturés ou victimes de disparitions forcées et maintenus en détention secrète. En dépit de ces crimes contre l'humanité, le Conseil de sécurité n'a jusqu'ici pas réussi à s'entendre sur une résolution condamnant la situation en Syrie.
Depuis des mois, Amnesty International exhorte le Conseil de sécurité des Nations Unies à agir en adoptant une résolution sur la Syrie qui comprendrait les points suivants:
• la condamnation sans équivoque de la violence exercée par le régime syrien;
• l’imposition d’un embargo sur les armes à destination de la Syrie;
• le blocage de tous les avoirs à l’étranger du président Bachar el Assad et de ses collaborateurs;
• la saisie par le procureur de la Cour pénale internationale pour enquêter sur les violations commises.
Sur l'initiative de la Ligue arabe, les membres du Conseil de sécurité discutent d’une nouvelle résolution sur la Syrie. Or, la Russie menace de bloquer l’adoption de la résolution par son veto, comme elle l’a fait lors d’initiatives précédentes.
Amnesty International fait donc pression sur le gouvernement russe dans le monde entier afin qu’il ne s’oppose pas à la condamnation du régime d’Assad. Combien de personnes doivent encore mourir en Syrie pour que le président Medvedev apporte son soutien à la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies?
1er février 2012
