Suite à cette proposition, Lynn Maalouf, directrice des recherches au bureau régional d’Amnesty International à Beyrouth, a déclaré :
«Les pays accueillant des réfugiés syriens ne doivent pas se leurrer : cette proposition ne représente pas une occasion de renvoyer en Syrie les personnes qui cherchent refuge sur leur territoire. Le conflit en Syrie continue de faire rage, et des gens continuent chaque jour d'être tués, torturés et détenus de façon arbitraire. Les réfugiés ont le droit, au titre du droit international, d'être protégés contre un retour forcé dans leur pays tant qu'ils risquent réellement d'y subir de graves violations des droits humains. Les États qui accueillent des réfugiés ont l'obligation de ne pas renvoyer de force des réfugiés syriens en Syrie, où leur vie et leur liberté seraient menacées.
«Les "zones de désescalade" ne doivent pas être utilisées par les pays pour justifier la fermeture de leurs frontières et pour dénier aux personnes fuyant un conflit et la persécution le droit de demander l'asile.»
Cette proposition, présentée pour la première fois le 3 mai 2017, a été rejetée par l'opposition syrienne qui s'est en conséquence retirée des négociations de paix parrainées par la Russie qui se tiennent à Astana, au Kazakhstan.