L'engagement en faveur des droits humains est utile! L'engagement en faveur des droits humains est utile!

Bonnes nouvelles 2018 Succès pour les droits humains

Décembre 2018
Au cours de l’année écoulée, près de sept millions de sympathisants d’Amnesty International se sont mobilisés pour défendre et faire respecter les droits humains partout dans le monde. Cela a eu un impact énorme et c'est pour cela qu'il est important de continuer à nous engager. Quelques exemples de succès en 2018.

Liberté pour des défenseuses et défenseurs des droits humains
Solidarité envers les réfugiés
Pour les droits des LGBTI dans le monde entier
My Body my Rights – l'engagement pour des droits sexuels et reproductifs continue
Sécurité pour les militants en ligne
Mettre en lumière les violations des droits humains
Mettre fin au commerce des armes et aux armes meurtrières
Obliger les entreprises à rendre des comptes
La lutte contre la peine de mort continue
Last but not least: succès pour les droits humains en suisse

liberté pour des défenseuses et défenseurs des droits humains

L'année dernière, Amnesty International a contribué à la libération de 170 personnes détenues illégalement dans 18 pays. Les victimes étaient de courageux militants, emprisonnés simplement parce qu'ils avaient défendu pacifiquement leurs convictions. Ils peuvent maintenant poursuivre leur important travail en faveur des droits humains dans le monde entier.

Eskinder Nega, Éthiopie


äthiopien-eskinder-nega.jpg Eskinder Nega et sa femme Serkalem Fasil avec leur fils Nafkot en 2007. © Droits réservés

Le gouvernement éthiopien a libéré et grâcié 746 prisonniers. Parmi eux, le journaliste et prisonnier politique Eskinder Nega, pour lequel Amnesty International a fait campagne pendant des années. Il avait été arrêté en septembre 2011, après avoir publié des articles et prononcé des discours critiques envers le gouvernement et réclamé le respect de la liberté d'expression en Éthiopie.

Mahadine, Tchad


mahadine.jpg Mosaïque de photos créée pour le blogueur Mahadine. © AI

Vous souvenez-vous du marathon des lettres 2017 et de l'action photo pour Mahadine? Un tribunal de la capitale tchadienne N'Djamena a ordonné le 5 avril la libération de Tadjadine Mahamat Babouri, plus connu sous le nom de Mahadine, qui était détenu depuis le 30 septembre 2016 pour avoir diffusé sur Facebook plusieurs vidéos dénonçant la mauvaise gestion des fonds publics.

Liu Xia, Chine


252864_liu-xia.jpg Liu Xia est ravie d'arriver à l'aéroport international d'Helsinki en Finlande le 10 juillet 2018. Jussi Nukari / AFP / Getty Images

Près d'un an après la mort du prix Nobel de la paix Liu Xiaobo, son épouse Liu Xia, a été libérée et a pu quitter la Chine. Liu Xia a été détenue en résidence surveillée illégale depuis que Liu Xiaobo a reçu le prix Nobel de la paix en 2010. Elle était surveillée par les agents de la sécurité de l’État et ne pouvait être jointe que par téléphone et que par ses amis les plus proches.

Khairullo Mirsaidov, Tadjikistan


mirsaidov.jpg «Khairullo Mirsaidov n'aurait jamais dû être inculpé», a déclaré Marie Struthers, directrice du programme Europe orientale et Asie centrale à Amnesty International. © Droits privés

Le journaliste et comédien Khaïroullo Mirsaidov a été libéré après plus de huit mois de prison. Un tribunal du nord du Tadjikistan l’avait condamné à 12 ans d’emprisonnement pour des préjudices présumés contre l’État.

Tep Vanny, Cambodge


250743_tep-vanny.jpg Tep Vanny a fait partie de la campagne mondiale BRAVE, à laquelle ont participé plus de 200'000 personnes dans le monde. © christophemeireis.com

La défenseuse des droits fonciers Tep Vanny a été libérée par grâce royale après 700 jours passés en détention. Le 23 février 2017, le tribunal de Phnom Penh avait condamné Tep Vanny en première instance à deux ans et six mois de prison pour «violence intentionnelle» pour sa participation pacifique à une manifestation.

Solidarité envers les réfugiés

En Suisse, plusieurs cas de criminalisation de la solidarité ont récemment été médiatisés en Suisse: Anni Lanz, Norbert Valley et Lisa Bosia Mirra . Il semblerait que ces cas ne soient pourtant que la pointe émergée de l’iceberg. Les statistiques montrent que près de 800 personnes ont été condamnées l’an passé pour avoir facilité l’entrée, la sortie et le séjour illégal d’un étranger. Cette tendance inquiétante de criminalisation des défenseurs des droits des migrants va à l’encontre des engagements nationaux et internationaux pris par la Suisse en matière de protection des défenseurs des droits humains.

Flavie Bettex


180918_Flavie_Bettex.jpg Flavie Bettex avait été condamné pour avoir hébergé une personne en situation irrégulière par solidarité. © AI

Le 18 septembre, le Tribunal d’arrondissement de Lausanne a annulé la condamnation de Flavie Bettex qui avait sous-loué un appartement à un requérant d’asile iranien.

Shankar Kasynathan, Australie


257148_Shankar-Kasynathan.jpg Shankar Kasynathan, coordinateur de la campagne en faveur des réfugiés menée par Amnesty International en Australie. © David Fowler/Majority World/Amnesty

En tant que coordinateur de la campagne d'Amnesty International en faveur des réfugiés en Australie, Shankar Kasynathan a mené une action qui a appelé les représentants des communautés à soutenir les programmes de réinstallation. En moins d'un an, plus de 50 représentants communautaires à travers le pays ont répondu à cet appel. Ils ont rejoint les 19 communautés qui soutiennent également la campagne d'Amnesty International.

Pour les droits des PERSONNES lgbti dans le monde entier

En 2018, Amnesty International a contribué à l'adoption de 41 lois visant à renforcer les droits humains, notamment les droits des lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexuels (LGBTI). En septembre, la Cour suprême indienne a dépénalisé les relations homosexuelles entre adultes consentants et a jugé que toute discrimination fondée sur l'orientation sexuelle constituait une violation des droits fondamentaux garantis par la Constitution.

Mikhail Tumasov, Russie


257142_Tumasov.jpg Mikhail Tumasov, directeur de l'organisation non gouvernementale Russian LGBT Network. © Christo Geoghegan

Mikhaïl Tumasov dirige l'organisation non gouvernementale Russian LGBT Network, qui milite pour les droits de la communauté LGBTI en Russie et offre une aide d'urgence aux personnes en danger. Mikhaïl et son équipe ont mis en sécurité 130 personnes en les évacuant vers des lieux plus sûrs depuis avril 2017.

Nouvelle ère pour les droit des LGBTI en Inde


indien-lgbt.jpg Un signe d'espoir pour tous: le 6 septembre, un comité de cinq juges de la Cour suprême a dépénalisé les rapports sexuels consenties entre adultes de même sexe. © AI

Les relations sexuelles consenties entre adultes du même sexe ne sont plus punissables en Inde. Cette décision de la Cour suprême est une étape historique pour les droits des lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexuels (LGBTI) - et un signe d'espoir pour tous ceux qui luttent pour la justice et l'égalité en Inde.

My Body my Rights – l'engagement pour des droits sexuels et reproductifs continue!

Il y a encore des pays où les femmes qui souhaitent avorter sont traitées comme des criminels. Même les médecins qui pratiquent des interruptions de grossesse sont menacés dans certains pays, publiquement mis au pilori et même poursuivis. Amnesty International s'engage à faire en sorte que chaque femme et chaque fille ait le droit de décider par elle-même quand et à quelle fréquence elle souhaite être enceinte. Tous les États devraient dépénaliser l'interruption de grosesse et garantir un accès à des traitement sûrs et légaux.

Teodora Vásquez, Salvador


180219_247308_teodora-del-carmen-libre.jpg Teodora del Carmen Vásquez enlace sa mère après avoir été libérée de la prison de Ilopango. © AFP/Getty Images

Teodora del Carmen Vásquez a passé plus de 10 ans derrière les barreaux au Salvador après avoir souffert de complications liées à sa grossesse et avoir accouché d'un enfant mort-né. Elle a été libéré le 15 février 2018. Amnesty International s'est engagée pour sa libération pendant des années et demande aux autorités d'instaurer un moratoire immédiat sur l'application de la loi relative à l'avortement avec pour objectif la dépénalisation totale de l'avortement.

Irlande


Irland_256650.jpg «À travers sa réponse, le peuple d'Irlande a montré que le changement positif est possible et adresse un message d'espoir au monde entier», a déclaré Catriona Graham, une militante irlandaise des droits des femmes. © Christo Geoghegan / Amnesty International

Jusqu'en 2018, l'avortement était interdit par la Constitution dans presque tous les cas en Irlande. Après des décennies d'efforts inlassables de la part de militants, de militantes et d'organisations, dont Amnesty International, le peuple irlandais a voté en mai 2018 la levée de l'interdiction de l'avortement afin que le Parlement puisse légiférer sur cette pratique. La loi sur l’interruption de grossesse, a été adoptée le 12 décembre par les deux chambres du parlement irlandais, elle n’attend plus que la signature du Président pour entrer en force.

sécurité pour les militants en ligne

Les militants du monde entier ont besoin d'un accès gratuit et sécurisé à Internet pour leur travail. En 2018, Amnesty International a découvert et arrêté de nombreuses attaques de logiciels malveillants et d'hameçonnage contre des militants, des journalistes, des blogueurs et des manifestants pacifiques, empêchant ainsi des atteintes à la protection des données qui auraient pu mettre leur travail en péril.
Diep Saeeda, Pakistan


257143_-Diep-Saeeda.jpg Diep Saeeda. © Ayesha Villain/Majority World/Amnesty

Diep Saeeda est un militante de Lahore et l'une des nombreuses victimes de cyberattaques et d'autres tentatives d'accès à des ordinateurs et téléphones portables. Grâce à des techniques numériques de police scientifique et à l'analyse des logiciels malveillants, Amnesty International a pu l'aider à détecter ces attaques et à protéger ses appareils afin qu'elle puisse poursuivre son travail.

Danna Ingleton, Grande-Bretagne


257145_Danna-Ingleton.jpg Danna Ingleton. © Amnesty International, photo: Christo Geoghegan

Danna Ingleton est un membre important de la nouvelle équipe technique d'Amnesty International. Avec son équipe, elle soutient Amnesty International dans l'utilisation de moyens techniques pour surveiller la situation des droits humains dans le monde et pour les promouvoir et les protéger.

mettre en lumière les Violations des droits humains

Pour punir les violations des droits humains, il faut d'abord les mettre en lumière. Depuis plus d'un an, Amnesty International mène des recherches approfondies et recueille des preuves de crimes contre l'humanité au Myanmar. Ces preuves constituent un élément important des actions d'Amnesty International visant à mettre fin à la violence, à établir un embargo complet sur les armes et à permettre aux organisations humanitaires de pouvoir se rendre au Myanmar.

Équipe de crise au Myanmar


252122_myanmar.jpg L'image satellite du 16 septembre 2017 montre que la zone Rohingya de Chut Pyin a été presque entièrement détruite. © 2018 Digital Globe, Inc.

L'équipe de crise d'Amnesty International a analysé des images satellite et a trouvé des preuves - étayées par des témoignages, des photos et des vidéos - que les militaires du Myanmar avaient commis des crimes contre l'humanité. L'équipe est composée d'analystes et d'enquêteurs locaux qui ont prouvé l'existence d'une longue liste de violations graves des droits humains telles que le nettoyage ethnique, les exécutions illégales et les arrestations arbitraires. Pour la première fois, l'équipe de crise d'Amnesty a été en mesure de présenter des preuves de l'utilisation de mines antipersonnel à la frontière avec le Bangladesh.

Joan Nyanyuki, Kenya


257147_nyanjuki.jpg Joan Nyanyuki, directrice régionale pour l'Afrique de l'Est à Amnesty International. © Lameck Nya-gudi/Majority World/Amnesty

Le conflit au Sud-Soudan a reçu peu d'attention dans le monde. Sept millions de personnes ont pourtant urgemment besoin d'aide humanitaire et de protection. À la suite de campagnes menées par Amnesty International et d'autres organisations, les Nations unies ont adopté un embargo sur les armes contre le Sud-Soudan en juillet 2018. Cependant, la violence et les violations des droits humains se poursuivent. Joan Nyanyuki est directrice régionale pour l'Afrique de l'Est à Amnesty International. Elle et son équipe ont attiré à plusieurs reprises l'attention sur les graves violations des droits humains au Sud-Soudan.

Mettre fin au commerce des armes et aux armes meurtrières

Pas d'armes pour violer les droits humains! Amnesty International s'est engagée à contrôler le commerce international des armes afin qu'elles ne tombent pas entre de mauvaises mains. Les systèmes d'armes autonomes, appelés «robots tueurs», doivent être interdits, car c'est le seul moyen de garantir que l'homme conserve le contrôle du recours à la force létale.

Robots tueurs


killerrobot.jpeg Campagne contre les robots tueurs: Celui-ci a distribué des brochures d'information sur Trafalgar Square à Londres pour une interdiction des robots tueurs. © Oli Scarff/Getty Bilder

Le Parlement européen a soutenu les demandes d'Amnesty International et a voté en faveur d'une résolution appelant à une interdiction internationale des systèmes d'armement totalement autonomes ou «robots tueurs». L'objectif est d'empêcher la mise au point, la prolifération et l'utilisation de systèmes d'armes autonomes capables de choisir leurs propres cibles et de tuer sans prise de décision humaine.

Pas d'exportation d'armes dans les pays en guerre civile


kontrollinitiative.jpg Manifestation contre les exportations d'armes dans les pays en guerre le 4 septembre. © Pavalache Stelian / shutterstock.com

Après de vives critiques, le Conseil fédéral a renoncé à l'assouplissement prévu des exportations d'armes. Début décembre, le Conseil des États a rejeté une motion du Parti bourgeois démocratique (PBD) visant à renforcer le contrôle parlementaire sur les exportations de matériel de guerre et «L’initiative de rectification» a été lancée. Elle exige que le Parlement et la population aient leur mot à dire dans la réglementation régissant l'exportation de matériel de guerre. Le lancement de l'initiative a connu un grand succès: 25'000 signatures ont été recueillies en 48 heures.

obliger les entreprises à rendre des comptes

Comme les chaînes d'approvisionnement en métaux rares des entreprises technologiques ne sont pas transparentes, il leur est souvent possible de garder le secret sur les violations des droits humains résultant de leur exploitation. Des milliers de partisans d'Amnesty ont persuadé Apple de publier une liste de ses fournisseurs de cobalt dans sa chaîne d'approvisionnement. Samsung, BMW et Renault ont suivi son exemple. La République démocratique du Congo s'est maintenant engagée à abolir le travail des enfants d'ici 2025.

Soeur Catherine Mutindi, République démocratique du Congo


257150_Catherine-Mutindi.jpg Sœur Catherine Mutindi de la communauté religieuse Bon Pasteur au Congo. © Jessica Chou

Sœur Catherine Mutindi travaille pour la congrégation de Bon Pasteur au Congo, où elle et son équipe aident les enfants qui ont travaillé dans les mines à retourner à l'école. Avec l'appui d'Amnesty International, elle veille à ce que la communauté internationale ne puisse plus ignorer les conditions désastreuses de la chaîne d'approvisionnement du cobalt.

Exploitations au Qatar


226805_Katar.jpg Des milliers de travailleurs migrants sont exploités pour construire les bâtiments et les stades nécessaires aux manifestations sportives, comme le stade Khalifa à Doha. © Amnesty International / Handout/Supreme Committee for Delivery & Legacy Getty Images

La campagne contre l'exploitation généralisée des travailleurs migrants au Qatar dans les stades de la Coupe du monde 2022 s'est poursuivie en 2018. En septembre, les autorités ont annoncé qu'elles avaient supprimé l'obligation d'un permis de sortie pour la plupart des travailleurs migrants. Jusqu'à présent, cela avait empêché les travailleurs de quitter le Qatar sans l'autorisation de leur employeur. Il s'agit de l'une des premières réformes majeures qui fait suite à des années de recherches et de campagnes menées par Amnesty International pour faire la lumière sur les abus de travail généralisés au Qatar.

La lutte contre la peine de mort continue

De plus en plus de pays sont abolitionniste dans la pratique ou dans la loi. En 2018, 106 États ont aboli la peine de mort, et 29 États ont interdit les exécutions. Le dernier de la liste est le nouveau gouvernement malaisien qui a annoncé, le 10 octobre, lors de la Journée mondiale contre la peine de mort, son intention d'abolir complètement la peine de mort. Cela est dû notamment à des années de travail d'Amnesty International en Malaisie.
20ème État abolitionniste aux États-Unis


255475_washington-dc.jpg Manifestation pour l'abolition de la peine de mort à Washington DC. © Reuters

La Cour suprême de l'État de Washington a estimé que l’utilisation de la peine de mort était arbitraire et entachée de préjugés raciaux, et que le recours à cette pratique était donc inconstitutionnel. Cela fait de Washington le 20e État des États-Unis à abolir ce châtiment des plus cruels, inhumains et dégradants de tous.

Moratoire sur les exécutions voté à l'ONU


The_General_Assembly,_United_Nations_926057573_wikimedia-Rob-Young.jpg © Rob Young

Un nombre record d'États membres des Nations unies ont soutenu, le 17 décembre, une importante résolution de l'Assemblée générale des Nations unies demandant un moratoire sur les exécutions en vue d'abolir la peine de mort: 121 des 193 États membres des Nations unies ont voté à New York en faveur de la septième résolution sur un moratoire sur l'application de la peine capitale, 35 États ont voté contre et 32 se sont abstenus.

last but not least: succès pour les droits humains en suisse

sbi-non.jpg Plus de 100 actions de rues ont été menées dans toute la Suisse pour sensibiliser à l'importance de la Convention européenne des droits de l'homme: des militants et militantes d'Amnesty International lors d'une manifestation contre l'«initiative pour l'autodétermination». © AI

La section suisse d'Amnesty International s'est vivement engagée contre l'initiative dite «pour l'autodétermination» de l'UDC, que nous avons présentée comme une initiative contre les droits humains. Le 25 novembre 2018, 66% des citoyens ont rejeté cette initiative.