Voici une sélection de succès importants atteints cette année grâce au travail d'Amnesty International en faveur de la défense des droits humains. Ces succès, nous les avons réalisés ensemble, et c'est ce qui nous motive à continuer. Plus de Good News
JanVIER
Protection du personnel médical
En Égypte, le médecin Ibrahim Badawi et le dentiste Ahmad al-Daydoumy ont été libérés de prison, respectivement en janvier et mars dernier. Cette décision survient après la publication d’un rapport d'Amnesty International, qui démontre minutieusement comment le personnel médical du monde entier a été exposé, réduit au silence et menacé durant la crise du COVID-19. Ils ne sont que deux à avoir été libérés parmi les nombreux professionnel·le·s de la santé détenu·e·s arbitrairement en Égypte depuis 2020. Leurs chefs d’accusations restent vagues et larges, telles que « propagation de fausses informations » et « terrorisme ». En savoir plus sur le coronavirus et les droits humains
FÉVRIER
Manifestation contre la politique du gouvernement d'incinération forcée des musulman·ne·s décédé·e·s du Covid-19.
© Ishara S. Kodikara/AFP via Getty Images
Fin des pratiques discriminatoires d'inhumation
Les autorités sri-lankaises ont ordonné une série d'incinérations des musulman·e·s décédé·e·s du COVID-19, et ce contre la volonté de leurs proches. Amnesty International a demandé au Sri Lanka de respecter les droits des minorités religieuses: les personnes musulmanes devraient être enterrées selon leurs traditions, à moins que des restrictions ne soient nécessaires pour éviter la propagation du virus. Nous avons aussi publié des articles d’opinion et discuté avec les États membres de l'Organisation de la coopération islamique afin d'inciter le gouvernement sri-lankais à modifier cette pratique discriminatoire. Grâce à une pression internationale, le Sri Lanka a mis fin en février 2021 à la pratique de l'incinération forcée des personnes décédées du coronavirus.
MARS
Libération de mineurs
Les actions d'Amnesty International ont contribué à la libération de quatre mineurs au Bahreïn, qui avaient été condamnés en vertu du droit des adultes. En mars, un tribunal national a finalement annulé leur peine de six mois de prison, la substituant par un programme de réinsertion. Ce revirement de situation est survenu une semaine après que notre ONG a lancé une action urgente sur la situation de ces quatre jeunes.
Des centaines de milliers de Yézidi·e·s ont été chassé·e·s par le groupe État islamique à partir de 2014, des milliers ont été tué·e·s, enlevé·e·s, violé·e·s et réduit·e·s en esclavage. Mais il existe désormais une base pour permettre d'indemniser les survivant·e·s. Sur la photo, une Yézidie déplacée avec son bébé en 2014.
© Amnesty International
Indemnisations du peuple yézidi
Le Parlement irakien a adopté une loi compensatoire pour les survivant·e·s yézidi·e·s. Elle prévoit un cadre pour l'indemnisation de nombreuses personnes ayant survécu aux atrocités commises par l'EI dans le nord de l'Irak. Parmi elles, des femmes et filles victimes de violences sexuelles, ainsi que des mineurs qui ont été enlevés. Amnesty International avait demandé cette indemnisation en 2020 dans un rapport détaillant les difficultés physiques et psychologiques et les traumatismes subis par les enfants yézidis séparés de leur famille. Des lois complémentaires ont été adoptées en septembre.
Accès vaccinal
Après avoir refusé pendant des mois de reconnaître la crise sanitaire et de commander des vaccins, le gouvernement malgache a fini par céder aux pressions d'Amnesty et d'autres organisations de la société civile, permettant ainsi à la population d’accéder à la vaccination.
Accès à la justice
Après des années de désespoir et de colère face aux irrégularités dans l'enquête policière initiale, la police sud-africaine a finalement rouvert le dossier sur les meurtres de Popi Qwabe et de Bongeka Phungula, commis en 2017. Amnesty International a lutté pour que les responsables de ces meurtres soient traduits en justice, en lançant une pétition signée par plus de 341 000 du monde entier. La police a entre-temps terminé son enquête et transmis l'affaire au parquet.
Abolition de la peine de mort en Virginie
Le gouverneur de l’État américain de Virginie, Ralph Northam, a signé le 24 mars 2021 une loi abolissant la peine de mort. La Virginie marque l’histoire en devenant le premier État du Sud à abolir cette pratique, rejoignant les 22 autres États américains. En savoir plus sur la peine de mort
AVril
Libération d'un militant des droits humains
En avril, une autre bonne nouvelle est venue de Bahreïn : la libération du prisonnier d'opinion pacifiste Mohammed Hassan Jawad, qui purgeait une peine de 15 ans de prison pour sa participation aux manifestations de masse de 2011. Amnesty International faisait campagne pour sa libération depuis une dizaine d'années.
Mai
Cette vidéo (en anglais) explique comment fonctionnent les projectiles de gaz lacrymogène et pourquoi ils sont si dangereux.
Lutter contre l'abus de gaz lacrymogène
Notre organisation a reçu le prestigieux Webby Award pour son enquête consacrée à l'utilisation abusive des gaz lacrymogènes par la police dans le monde entier. Amnesty a lancé un site web consacré à la thématique au milieu de l'année 2020, qui sera régulièrement mis à jour avec de nouveaux contenus et des preuves de violations de droits humains. Le matériel sert notamment de support au Congrès américain, qui débat actuellement sur la réglementation ou l'interdiction de l'utilisation des gaz lacrymogènes par la police.
Enfin rentrées chez eux
Au moins 41 travailleuses migrantes ont pu rentrer chez elles, au Sri Lanka. Certaines d'entre elles étaient détenues en Arabie saoudite depuis 18 mois en vue de leur expulsion. Elles avaient émigré pour travailler comme employées de maison. La raison de leur détention est floue, les autorités saoudiennes n’ayant pas révélé la base juridique de leur détention. Cependant, tout porte à croire que nombre d'entre elles étaient détenues en raison de leur statut migratoire et qu'elles ont été emprisonnées parce que leur permis de travail a expiré, sans avoir obtenu de permis de sortie de leurs employeurs.
JuIn
Le combat pour la levée de la protection des brevet des vaccins Covid se poursuit, comme le 30 novembre 2021 sur la Place Lise-Girardin à Genève.
© AICH
Mobilisation pour un accès mondial aux vaccins COVID-19
Plus de 20’000 personnes ont signé une pétition en juin pour demander que la Suisse s'engage en faveur d'un accès mondial aux vaccins Covid 19 et qu'elle soutienne des exceptions temporaires à la protection de la propriété intellectuelle pour les traitements, les tests et les vaccins Covid 19. La pétition appelle également le Conseil fédéral à encourager la participation des entreprises pharmaceutiques suisses à la plateforme d'échange de connaissances de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Enfin, elle demande au Conseil fédéral de rendre publics les contrats conclus avec les entreprises pharmaceutiques pour l'achat de vaccins payés avec l'argent des contribuables. En savoir plus sur les revendications d'Amnesty pour la protection des droits de l'homme en cas de pandémie
400'000 appels conduisent à la libération
Germain Rukuki, collaborateur burundais d'une ONG, a été libéré de prison après avoir passé plus de quatre ans derrière les barreaux. La cause? Son engagement en faveur des droits humains. Germain Rukuki a d'abord été condamné à 32 ans de prison sur la base d'accusations infondées. Il n'a même pas pu serrer dans ses bras son plus jeune enfant, qui est né quelques semaines seulement après son incarcération en juillet 2017. Il a finalement été libéré après plus de 400’000 appels lancés par des sympathisant·e·s d'Amnesty demandant sa libération.
Sortie du couloir de la mort
Amnesty International s'est engagée avec succès pour l'acquittement et la libération de Shafqat et Shagufta Emmanuel, un couple chrétien qui a passé sept ans dans le couloir de la mort au Pakistan pour blasphème.
JuILLET
Une femme transgenre libérée après plus de deux ans de détention dans un centre d'immigration
Après plus de deux ans passés dans un centre de détention pour immigré·e·s en Californie, Maura Martínez, une femme transgenre originaire du Nicaragua, a été libérée. En détention, elle avait été maltraitée et n'avait pas eu accès à des soins médicaux appropriés. Maura Martínez a vécu la moitié de sa vie aux États-Unis. Il y a des années, elle y a cherché protection parce qu'elle était constamment exposée à la violence transphobe au Mexique, où elle s'était d'abord réfugiée. Les autorités américaines l'ont placée en détention pour avoir enfreint les lois sur l’immigration et l'ont menacée d'expulsion. Grâce à une campagne mondiale menée par Amnesty International et des organisations partenaires, elle a été libérée et peut vivre aux États-Unis en attendant la décision sur sa demande d'asile. En savoir plus sur l'asile et la migration
Moratoire sur la peine de mort aux États-Unis
Après la vague d’exécutions de l'administration américaine précédente (13 exécutions en l'espace de six mois), le ministre américain de la Justice, Merrick Garland, a annoncé le 1er juillet 2021 un moratoire sur les exécutions, le temps que le ministère de la Justice ait revu les règles et procédures en vigueur jusqu'à présent. Amnesty International s’est battue pour obtenir ce résultat. Nous continuerons notre combat pour que cette mesure temporaire aboutisse à l'abolition permanente de la peine de mort et que toutes les condamnations à mort soient commuées.
Bande-annonce du documentaire La lucha sigue. Le film revient sur la vie de Berta Cáceres, militante hondurienne des droits humains et de l'environnement, assassinée en 2016.
L’assassin de Berta Cáceres reconnu coupable au Honduras
Le 5 juillet 2021, un tribunal du Honduras a déclaré David Castillo, ancien directeur général de l'entreprise Desarrollos Energéticos et responsable du projet de centrale hydroélectrique Agua Zarca, coupable de participation à l'assassinat de la défenseure des droits humains Berta Cáceres en 2016. Amnesty International s'efforce depuis des années de faire la lumière sur l'assassinat de Berta Cáceres et continue de demander que les commanditaires et les responsables de son meurtre soient traduit·e·s en justice.
Abolition de la peine de mort au Sierra Leone
Après des années de campagne menée par Amnesty International et d'autres organisations, le parlement du Sierra Leone a voté en faveur de l'abolition de la peine de mort. La loi est maintenant en préparation pour être signée par le président Julius Maada Bio. Les condamnations à mort déjà prononcées seront commuées. Le processus a déjà commencé. Au 30 juillet 2021, 21 pays d'Afrique subsaharienne avaient aboli la peine de mort.
Éducation aux droits humains en Amérique latine
Amnesty International a célébré le succès de son programme d'éducation aux droits humains de cinq ans, Mon corps Mes droits !, qui a sensibilisé les jeunes aux droits sexuels et reproductifs en Argentine, au Chili et au Pérou, afin qu'ils puissent apporter des changements positifs dans leur communauté. Des centaines de jeunes ont été formés à soutenir les autres, et l'impact a été impressionnant. En Argentine, un jeune a obtenu que l'éducation sexuelle soit intégrée au programme scolaire. Au Pérou, des jeunes ayant participé au projet ont formé des parents et des enseignants dans tout le pays.
AOÛT
Après la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan à la mi-août 2021, des expert·e·s d'Amnesty International ont continué à enquêter sur les atrocités commises par le groupe armé et ont pu apporter la triste preuve de deux massacres de personnes de l’ethnie Hazara perpétrés par des combattants talibans dans les provinces de Ghazni et de Daykundi. Ces rapports ont été parmi les premières preuves que les talibans continuent de persécuter les communautés marginalisées en Afghanistan après avoir pris le contrôle du pays. Amnesty International a également publié des témoignages poignants de jeunes filles interdites d'école sous les menaces et les violences constantes des talibans.
SeptembRe
Enfin une institution nationale des droits humains pour la Suisse
Lors de la session d'automne, le Parlement approuve la création d’une institution nationale des droits humains (INDH). La Suisse est l'un des derniers États européens à s’être doté d'une institution capable de soutenir le débat public grâce à des connaissances spécialisées. La INDH veillera à informer la population sur les droits fondamentaux et les droits humains et à observer la mise en œuvre des conventions relatives aux droits humains. Elle jouera aussi un rôle actif dans la protection des droits humains dans le pays. En savoir plus sur les droits humains en Suisse
Le militant guinéen Oumar Sylla libéré
Après des mois d'engagement d'Amnesty International et de ses partenaires, le militant pour la démocratie Oumar Sylla a été libéré sans condition en Guinée le 6 septembre, au lendemain du coup d'État militaire contre le président Alpha Condé. Après sa libération, des dizaines d'autres militant·e·s politiques ont également été libéré·e·s et les charges abandonnées par la justice.
Ein Meilenstein für die Gleichstellung: Die Schweizer Stimmbevölkerung spricht sich mit grosser Mehrheit für die «Ehe für alle» aus.
© Claudio Schwarz/unsplash
La Suisse dit « oui » à l'égalité des droits
Le 26 septembre, le peuple suisse s'est prononcé à une large majorité en faveur du « mariage pour tous·tes ». Avec la révision du code civil, les couples de même sexe obtiennent le droit de s'unir par les liens du mariage et tous les droits liés au mariage, y compris la naturalisation facilitée des conjoint·e·s, le droit à l'adoption conjointe et l'accès au don de sperme.
Le droit à un environnement propre et sain reconnu
Après des années de lobbying, de pression et d'engagement d'Amnesty International, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a reconnu le droit à un environnement sûr, propre, sain et durable. Dans la foulée, elle a créé le poste de rapporteur spécial sur les droits humains et le changement climatique – une déclaration claire à la veille de la COP26, la conférence des Nations unies sur le climat à Glasgow, sur le lien entre les droits humains et la crise climatique. En savoir plus sur le climat et les droits humains
OCtobRe
Des règles plus strictes pour les exportations d'armes
Le Parlement suisse a pris une décision importante concernant la réglementation des exportations d'armes, apportant ainsi une correction demandée depuis longtemps par Amnesty International. À l'avenir, les exportations d'armes vers des pays qui violent gravement et systématiquement les droits humains ou qui sont impliqués dans une guerre civile seront interdites, sans exception. En savoir plus sur les armes et le commerce des armes
Le projet Pegasus primé par le Parlement européen
En 2021, le prix Daphne Caruana Galizia pour le journalisme a été décerné au projet Pegasus. Dans le cadre de ce projet, Amnesty International s'était associée à de grands médias pour révéler l'ampleur des violations de droits commises par le biais d'une surveillance numérique. Les révélations ont fait les gros titres dans le monde entier et ont conduit à une interdiction d'importer aux États-Unis les produits de l'entreprise de logiciels-espions NSO Group. Le projet Pegasus a aussi déclenché des enquêtes dans plusieurs pays et des appels à une réglementation adéquate du secteur de la surveillance. En savoir plus sur la surveillance
Acquittement pour des militant·e·s LGBTIQA+
Un tribunal de la capitale turque, Ankara, a acquitté 18 étudiant·e·s et un membre du personnel enseignant. Ils étaient poursuivis pour avoir participé à un défilé pacifique des fiertés sur le campus de leur université en mai 2019. La police avait dispersé le défilé à l'aide de spray au poivre, de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène. Ces 19 acquittements sont une victoire importante qui intervient au terme d’une longue bataille juridique. Le cas des étudiants faisait partie du Marathon de lettres 2020, où plus de 445 000 personnes de 43 pays ont demandé leur acquittement. En savoir plus sur le thème LGBTIQA+
Les droits de l'enfant à l'ONU
Sous la pression d'Amnesty International et d’organisations partenaires, le bureau exécutif du Secrétaire général de l'ONU a annoncé son intention d’ancrer les droits des enfants partout dans le système onusien. Cette annonce fait suite au succès d'un événement organisé conjointement par Amnesty International et ses partenaires, au cours duquel la secrétaire générale internationale d'Amnesty International, Agnès Callamard, a prononcé un discours.
NovembrE
Des recours en matière de droits humains rendus possibles
La Guinée-Bissau et le Niger ont déclaré qu'ils permettaient aux particuliers et aux organisations non-gouvernementales de déposer des plaintes auprès de la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples. Cela porte à huit le nombre de pays ayant signé la déclaration. La campagne de plaidoyer d'Amnesty International a été essentielle, notamment grâce à la vidéo d'éducation aux droits humains et à la campagne sur les médias sociaux, ainsi qu'à l'engagement continu avec les acteurices de l'Union africaine et les groupes de la société civile.
Décembre
Un pas en direction des droits de la communauté LGBTIQ
Le parlement chilien a autorisé début décembre les mariages entre personnes de même sexe. Cette décision intervient à la suite d'années d'engagement de la part d'activistes et d'ONG. En Amérique latine, les mariages entre personnes de même sexe sont dorénavant possible en Argentine, au Brésil, en Colombie, au Costa Rica, en Equateur, en Uruguay et dans certaines régions du Mexique.