Quelques réflexions sur le Youth Day au Conseil international 2013

19 août 2013
Le Conseil international d'Amnesty a lieu tous les deux ans. Les représentant·e·s de toutes les sections nationales y posent démocratiquement les jalons pour l’avenir de l’organisation. Cette année, la réunion a lieu à Berlin. La jeune bâloise Victoria Gronwald est de la partie. Elle nous livre ses impressions sur sa première séance avec d’autres délégué·e·s jeunes.

Victoria Gronwald Victoria Gronwald. © AI

Qu’est-ce que cela signifie de représenter 20'000 jeunes au Conseil international d’Amnesty? Nous avons eu l’occasion de nous poser cette question lorsque nous nous sommes rendu compte que chacun des 25 déléguées et délégués jeunes représentait près de 20'000 membres jeunes de notre mouvement. Cela paraît énorme, mais malheureusement, comme le montre le rapport sur l’état de notre mouvement, le nombre de membres jeunes est plutôt en déclin. La participation des jeunes aux délégations présentes au Conseil international à Berlin a également diminué en comparaison avec la réunion de 2011. Quelles en sont les raisons? Sont-elles extérieures à notre mouvement ou est-ce que nous ratons peut-être des opportunités d’atteindre les jeunes?

Ce thème n’est que l’un des sujets que nous avons abordés durant le Youth Day, le 17 août. Nous avons eu des discussions très intéressantes avec la représentante du Comité exécutif international Zuska Kulinska et le secrétaire général Salil Shetty, et nous avons parlé de comment la jeunesse pouvait influencer les débats durant cette réunion internationale. C’est ce que j’ai réalisé quand Sarah, du Secrétariat international, a dit que nous devions toujours nous demander si nous prenions la parole en tant que délégué de Section, en tant que délégué jeune, en tant que militante ou tout simplement en tant que membre individuel. Et il y a sûrement encore davantage de rôles que nous pouvons toutes et tous remplir ici.

Finalement, je pense que le plus important est que nous, les jeunes, nous ne soyons pas «seulement» considérés comme des jeunes mais que nous soyons pris au sérieux et puissions contribuer aux discussions au même niveau que tout autre délégué. J’espère que nous pourrons mettre à l’ordre du jour des discussions le point sur la mobilisation de davantage de jeunes. Si nous loupons cette opportunité, nous perdrons un immense potentiel d’activisme créatif, enthousiaste et engagé sur un long terme, qui pourrait finalement conduire à des changements en matière de droits humains dans le monde entier. Et nous ne devons pas oublier que c’est là l’objectif principal d’Amnesty International, à côté de toutes les discussions nécessaires et importantes sur les questions organisationnelles et financières!