© NZZ/ Adrian Baer
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Lectures publiques en faveur d’Aslı Erdoğan «Lire pour qu’elle soit libre»

Communiqué de presse publié le 24 novembre 2016, Genève. Contact du service de presse
Sous le parrainage d'Amnesty International, la Maison éclose propose une action en faveur de l’écrivaine turque Aslı Erdoğan, incarcérée depuis le 16 août, et de toutes les victimes de l’appareil répressif d’Ankara. L’action prendra la forme symbolique d’un calendrier de l’Avent solidaire. Tous les jours, des lecteurs et lectrices liront un chapitre ou un extrait du dernier roman d’Aslı Erdoğan, Le bâtiment de pierre.

Quand: du 1er au 24 décembre, tous les jours des lecteurs et lectrices liront un chapitre ou un extrait du dernier livre d’Aslı Erdoğan, Le Bâtiment de pierre, paru en français aux Éditions Actes Sud. Ces lectures publiques auront lieu simultanément dans toutes les librairies ou bibliothèques qui nous ouvriront leur porte.

Plus d’informations sur l’action et agenda des librairies partenaires

Contexte

Le 10 novembre, le parquet d’Istanbul a requis la réclusion à perpétuité pour la romancière Aslı  Erdoğan, incarcérée le 16 août d’accointance terroriste en raison de sa collaboration avec le journal prokurde Ozgür Gündem. Bien qu’allégées depuis lors, les charges qui pèsent contre Asli Erdoğan constituent un nouvel exemple effrayant de l’application arbitraire d’une loi anti-terroriste drastiquement renforcée en vertu de l’état d’urgence instauré suite au Coup d’État manqué de la mi-juillet.

Le gouvernement turc a procédé à l’arrestation d’une douzaine de députés du parti HDC, le parti pro-kurde, il a évincé 24 maires élus et a mené une purge au sein de l’administration, en suspendant plus de 100 000 fonctionnaires : des enseignants, policiers, juges, membres de l’armée. Tous font l’objet d’une enquête pénale, et 35 000 d’entre eux sont détenus. Les purges ont été étendues dans le but de censurer les médias, les intellectuels, et tout milieu critique envers la politique du gouvernement. La fermeture de 375 ONG ordonnée le 22 novembre est la dernière mesure répressive significative adoptée par le gouvernement turc.

L’action de la Maison éclose en faveur d’Aslı Erdoğan s’inscrit dans un mouvement de solidarité internationale qui demande au Président Erdoğan de respecter les droits humains, de garantir des procédures judiciaires équitables, de ne pas abuser de l’état d’urgence pour réprimer les critiques pacifiques de la société et du gouvernement turc, et de mettre un terme à la purge de la société civile.