© Paz
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Langage inclusif

12 novembre 2021
Pour une organisation qui lutte contre les violations des droits humains, la discrimination et l'exclusion comme Amnesty, une communication inclusive et non-discriminatoire est essentielle.

Le langage façonne notre pensée : les découvertes linguistiques ont depuis longtemps montré que le langage façonne notre pensée et notre perception du monde, et cela a un impact sur nos actions. Ainsi, la langue ne reflète pas seulement les réalités sociales, mais les façonne aussi de manière significative. N’étant pas quelque chose de statique et de figé, la langue change à travers son temps et son espace, elle est modulable selon les changements sociaux et a également le pouvoir de les influencer.   

La langue joue un rôle dans la construction et la perpétuation de discriminations et de stéréotypes qui touchent autant les femmes que d’autres minorités, telles que les personnes LGBTQIA+, les personnes racisées, les personnes en situation de handicap et/ou les personnes de toute origine (liste non exhaustive). Les discriminations vont au-delà de l’individuel : Les discriminations systémiques sont l’ensemble des structures sociétales, composé d’institutions, de lois et de politiques et ne sont souvent pas réalisées de manière intentionnelle ou consciente.

Adopter une communication inclusive, c’est améliorer la représentation de la société, en accordant une visibilité égalitaire et respectueuse à l’ensemble de ses membres. Le langage inclusif fournit, par exemple, une visibilité inédite aux femmes et aux minorités de genre et assure leur représentation dans la langue. Un langage inclusif c’est aussi un langage non-discriminatoire qui est antiraciste, respectueux des personnes en situation de handicap, évite l'âgisme ainsi que le stéréotypes envers des groupes de personnes.  

Amnesty International est une organisation engagée dans la lutte contre les violations des droits humains, la discrimination et l'exclusion. Il est donc évident qu’une communication sensible au genre et non-discriminatoire soit jugée essentielle en son sein. Il y a quelques années nous avons notamment introduit un langage visibilisant les femmes à travers la féminisation de fonctions et la double désignation. Cependant, cette manière binaire de communiquer exclut de nombreuses personnes.

Notre objectif est de communiquer d'une façon qui inclut la société dans son ensemble, donne de la visibilité aux femmes et aux minorités, et veille à ne pas reproduire de discriminations et de violence.  Nous aspirons à adopter des attitudes et actions exemplaires, telles que l’utilisation du langage inclusif.

Un guide a été élaboré pour donner des outils aux membres et au personnel d’Amnesty Suisse afin de communiquer de façon aussi inclusive que possible, notamment en compilant les manières de faire et les informations disponibles à ce sujet, ainsi qu’en proposant une forme de langage inclusif.

Ce guide est régulièrement soumis à consultation, complété et revu. Nous voulons faire primer en tout temps la voix et respecter l’auto-détermination des personnes concernées par une ou plusieurs formes d’exclusion et de discrimination.

Notre guide sur le langage inclusif (version actualisée : mai 2022) est à disposition en format PDF  à télécharger ici.

Afin de compléter ce guide et d'expliquer des termes fréquemment utilisé par Amnesty Suisse, un glossaire est à disposition. Ici aussi, ce glossaire n’est pas exhaustif mais dynamique. Des ajouts et adaptations sont possibles à tout moment.

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