Près de 250 personnes sont venues assister à l'inauguration des nouveaux locaux d'Amnesty à Genève en présence du Secrétaire général, Salil Shetty. | © Samuel Fromhold
Près de 250 personnes sont venues assister à l'inauguration des nouveaux locaux d'Amnesty à Genève en présence du Secrétaire général, Salil Shetty. | © Samuel Fromhold

Inauguration Des nouveaux bureaux pour Amnesty à Genève

11 novembre 2014
Le 10 novembre 2014, Amnesty International inaugurait officiellement ses nouveaux bureaux à Genève, en présence de représentants des autorités, d’ONG et de fondations et de personnalités de la société civile et de la Genève internationale. Environ deux cent cinquante personnes étaient présentes à la rue de Varembé.

Salil Shetty, le Secrétaire général de l’organisation a fait le déplacement depuis Londres pour l’occasion, saluant la longue tradition militante qui existe en Suisse et à Genève. «Voilà près de cinquante ans que les premiers militants sont parvenus à faire libérer des prisonniers depuis leurs maisons, loin des bureaux élégants que nous inaugurons aujourd’hui.»

La directrice de la Section suisse Manon Schick, le maire de Genève Sami Kanaan, le conseiller d’Etat Antonio Hodgers, l’ancienne présidente de la Confédération Ruth Dreifuss et l’écrivain Metin Arditi, en sa qualité d’Envoyé spécial de l’UNESCO pour le dialogue interculturel se sont relayés à la tribune. «Il y a des jours où on pourrait être amené à désespérer, mais lorsqu’on peut agir, faire partie de cette fraternité mondiale, le courage revient», a déclaré Ruth Dreifuss. Pour Antonio Hodgers, la bougie d’Amnesty est «la lumière qui signifie la permanence de notre lutte». Le conseiller d’Etat s’est félicité de la présence d’Amnesty à Genève, rappelant qu’il existe aussi ici des personnes qui ont besoin que leurs droits soient défendus.

Sami Kanaan a évoqué la chute du mur de Berlin et rappelé que d’autres murs ou barrières existent un peu partout dans le monde, et pas uniquement loin de chez nous. «En Suisse aussi, certains partis exploitent la notion de frontières ou d’étrangers.» «La liberté d’expression relève du devoir plus que du droit», a déclaré Metin Arditi dans son allocution. Et de poursuivre: «Il y a deux libertés d’expression. Celle qui est niée à ceux qui subissent le joug du fascisme, et la nôtre, qui est là pour les défendre, et qu’il nous incombe d’exercer, comme le fait de façon si magistrale Amnesty International.»