Les membres d’Amnesty International Suisse se prononcent en faveur du «Oui» pour la votation sur la révision de la loi sur l’asile le 5 juin prochain. Lors de l’Assemblée générale à Genève, les membres ont été d’avis que, malgré de nouveaux durcissements, les avantages l’emportaient sur les inconvénients dans la révision de la loi sur l’asile adoptée par le Parlement. Ainsi, la révision prévoit une information systématique aux demandeurs d'asile sur la procédure, une assistance juridique gratuite, l’accès obligatoire à la scolarisation pour les enfants, et l’obligation légale de prendre en compte les besoins particuliers des mineurs non accompagnés, des familles avec enfants et des personnes ayant besoin d’un encadrement particulier.
«Amnesty se positionne pour un «Oui» critique à la révision de la loi sur l’asile. À l’avenir, nous observerons la qualité de l’assistance juridique et ferons en sorte que des personnes de la société civile aient accès aux centres fédéraux pour les requérants d’asile», a déclaré Manon Schick, directrice de la Section suisse d’Amnesty International.
Mettre un terme à l’accord UE-Turquie
Les membres de la Section suisse d'Amnesty International ont en outre condamné l'accord entre l'Union européenne (UE) et la Turquie. Ni la Grèce ni la Turquie ne sont en mesure de garantir une procédure d'asile efficace pour les personnes ayant besoin d'une protection internationale. Les membres d'Amnesty Suisse demandant donc au Conseil fédéral d’intercéder auprès de l’Union européenne pour qu’elle mette immédiatement un terme à l'accord UE-Turquie. La Suisse doit aussi s’engager pour l'organisation d'un programme de réinstallation, de façon à ce que les réfugiés et les demandeurs d'asile syriens en provenance de Turquie puissent être accueillis en Europe et en Suisse.
La FIFA prend les exigences d’Amnesty au sérieux
«Les grands évènements sportifs et les droits humains» étaient le thème principal de l’Assemblée générale d’Amnesty qui prend fin aujourd’hui. Dans le cadre des Jeux Olympiques, de la Coupe du monde de football ou d'autres grands événements sportifs, Amnesty a documenté des violations des droits humains de manière systématique. Amnesty Suisse exhorte donc la FIFA et le CIO à confronter les pays hôtes de grands événements sportifs avec la question des violations des droits humains et à les inciter à y mettre un terme.
Federico Addiechi, qui a participé à la table ronde de l’Assemblée générale en tant que responsable durabilité de la FIFA a déclaré : «La FIFA prend ses responsabilités en ce qui concerne la protection des droits humains au sérieux. Nous avons déjà pris un certain nombre de mesures et intensifierons nos efforts pour faire en sorte que ces droits soient pleinement respectés dans le cadre de nos évènements sportifs. Nous révisons également les critères d’attribution des Coupes du monde de façon à ce qu’ils incluent des aspects relatifs aux droits humains».
100 jours avant le début des Jeux Olympiques d'été à Rio de Janeiro, Amnesty Suisse lance la campagne «Cinq anneaux pour Rio. Une flamme pour les droits humains ». Plus d'informations ici: rio2016.amnesty.ch
Plus d'informations concernant l’Assemblée générale: www.amnesty.ch/ag