N° 55 - novembre 2008: 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme
Le 10 décembre 1948, les Etats membres des Nations unies, réunis à Paris, adoptent la Déclaration universelle des droits de l’homme. Retour sur les moments forts de ces soixante ans, marqués par des défaites mais aussi de beaux succès.
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L’anniversaire d’une grande idée
Peu après la Seconde Guerre mondiale, les Etats membres des Nations unies ont adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme : trente articles fondamentaux, traduits en trois cent trente sept langues, qui célèbrent aujourd’hui leur soixantième anniversaire. -
Universels et indivisibles ?
Les principes d’universalité et d’indivisibilité des droits humains sont au coeur de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. Pourtant, dans la pratique, ils sont depuis toujours remis en question par les Etats. -
«Des années cruciales»
«Depuis l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme, les avancées sont bien plus nombreuses qu’on ne l’imagine», déclare Walter Kälin. Professeur de droit international public et représentant du Secrétaire général de l’ONU, il revient sur cette «révolution copernicienne». -
Homosexuels attaqués en Biélorussie
L’homosexualité n’est plus réprimée pénalement en Biélorussie depuis 1994. Cependant, la discrimination étatique et sociale des homosexuel·le·s est toujours importante, comme l’explique Viachaslau Bortnik, qui a fondé le groupe d’Amnesty International en Biélorussie. -
Se reconstruire après l’esclavage
Le foyer d’Animus à Sofia, en Bulgarie, héberge à leur retour au pays les femmes victimes de la traite. La moitié des femmes hébergées ont moins de vingt-cinq ans. De jeunes vies déjà marquées par la violence et les abus qui tentent de se reconstruire et de ne pas retomber dans les filets de leurs proxénètes. -
Les Etats-Unis sous-traitent la torture
Le 26 septembre 2002, Maher Arar, 38 ans, doit faire escale à New York. Il n’arrivera que trois cent septante-quatre jours plus tard chez lui, à Ottawa. Entre-temps, ce ressortissant canadien a été transféré en Syrie pour y être torturé sur mandat des Etats-Unis. -
Une loi qui ne s’applique pas aux favelas?
L’avocate brésilienne Valdênia Aparecida Paulino lutte contre la violence qui sévit dans les bidonvilles de São Paulo. Les habitant·e·s des favelas n’ont souvent pas accès à la justice et ne peuvent dénoncer les violences policières dont ils sont victimes. -
Détenu arbitrairement au Pakistan
Masood Ahmed Janjua, un homme d’affaires pakistanais, a « disparu » le 30 juillet 2005. Sa femme, devenue par la force des choses une défenseuse des droits humains, sillonne le monde pour dénoncer les détentions arbitraires dans la «guerre contre le terrorisme». -
«Les droits humains? Une jolie décoration!»
Après plus de vingt ans de militantisme et de travail juridique en faveur des migrant·e·s, Christophe Tafelmacher connaît les failles du droit d’asile. Elles sont nombreuses mais les Etats européens ne font rien pour les colmater. Bien au contraire. -
Un volcan de misère à Manille
Deux arrêts de métro et trois trajets en jeepney, voilà comment accéder aux Smokey Mountains à partir du centre-ville de Manille, la capitale des Philippines. Bien que la décharge ne se trouve qu’à quelques pas du port, il n’est pas aisé de s’y rendre… encore moins d’en sortir. Venus des campagnes, la plupart de ses habitant·e·s n’en sortent d’ailleurs jamais. -
Marginalisation des Roms dès l’école
Le niveau d’éducation des Roms, deuxième minorité de Slovaquie, est en dessous de la moyenne. Ils sont largement sous représentés dans les écoles secondaires et les universités. -
Mexhide: la voix des exilé·e·s
Originaire du Kosovo, en Suisse depuis près de vingt ans, Mexhide Bytyci travaille comme interprète pour les migrant·e·s d’ex-Yougoslavie. Elle a aidé d’innombrables compatriotes à surmonter les barrières linguistiques pour faire valoir leurs droits.