N° 58 - septembre 2009: Exigeons la dignité
Du droit à l’eau au Bangladesh au droit à un environnement non pollué au Nigeria, les droits économiques, sociaux et culturels sont largement bafoués sur notre planète. Les personnes qui vivent dans la pauvreté ne souffrent pas seulement de dénuement. Elles sont aussi piégées, exclues, sans possibilité d’avoir leur mot à dire, et menacées par la violence et l’insécurité. Pour les libérer de ce piège, il est essentiel que leurs droits soient respectés.
Du droit à l’eau au Bangladesh au droit à un environnement non pollué au Nigeria, les droits économiques, sociaux et culturels sont largement bafoués sur notre planète. Les personnes qui vivent dans la pauvreté ne souffrent pas seulement de dénuement. Elles sont aussi piégées, exclues, sans possibilité d’avoir leur mot à dire, et menacées par la violence et l’insécurité. Pour les libérer de ce piège, il est essentiel que leurs droits soient respectés.
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La pauvreté n’est pas une fatalité
La pauvreté est-elle le plus grand scandale des droits humains ? Aucun continent n’est épargné et la crise économique actuelle ne fait qu’aggraver la situation. Dans la lutte contre cette situation alarmante, quel rôle peuvent jouer les droits humains? Rencontre avec David Petrasek, coauteur d’un livre sur la pauvreté*. -
Bangladesh: face au défi de l’eau
Les Objectifs du Millénaire pour le développement fixent que le nombre des habitantes sans accès direct à l’eau potable doit diminuer de moitié entre 1990 et 2015. Le Bangladesh s’est, lui, fixé l’échéance de 2011. Mais les défis sont nombreux. -
Bidonvilles: chronique du microcrédit
C’est dans le bidonville kényan de Kibera, l’un des plus grands d’Afrique, que Michael Nyangi a fondé son organisation de microcrédit. Rencontre avec ce jeune entrepreneur devenu «banquier des pauvres» -
Une vie sans domicile fixe
L’histoire d’Ivaneti de Araújo est digne d’un roman. Celle qui dormait, il y a onze ans, dans les rues de Sao Paulo avec ses deux enfants est aujourd’hui coordinatrice du Mouvement des sans-toit, qu’elle représente à l’ONU. -
Le fléau de l’or noir au Nigeria
Six cents milliards. Tel est le revenu de cinquante années d’exploitation pétrolière dans le delta du Niger. Le chiffre fait rêver les entreprises pétrolières, mais sonne comme une malédiction pour les populations locales. Pour trente et un millions de personnes, la pauvreté n’a fait que s’aggraver et le respect de leurs droits s’effacer. -
«Ces êtres ont vu la face cachée de l’humanité»
Interview d’Isabel Eiriz, psychologue sociale à Appartenances, à Lausanne. -
Les coulisses du régime Kadhafi
On lui donnerait le bon Dieu sans confession: simple et accessible, le visage fendu d’un sourire en demi-lune, Idris Aboufaied* est pourtant passé par bien des cauchemars. A la place du bon Dieu, la Libye lui a donné vingt-cinq ans de prison ferme. Avant de le libérer, sous les pressions internationales, pour raison médicale, et de l’autoriser à rejoindre Genève. -
L’armée dévoilée au Guatemala
Après deux ans de démarches, les ONG guatémaltèques qui luttent pour obtenir la condamnation des responsables des massacres commis durant la guerre civile ont enfin obtenu que deux plans militaires soient remis à la justice. Ces documents pourraient permettre une avancée décisive dans le procès pour génocide à l’encontre de Ríos Montt entamé en 2001. -
Quels espoirs pour l’Afghanistan ?
Professeur honoraire de l’Université de Neuchâtel, ethnologue chevronné, Pierre Centlivres est un spécialiste de l’Afghanistan, où il a mené des recherches de terrain, et où il se rend régulièrement depuis les années 1960. Il nous livre quelques clés pour comprendre la situation de ce pays pris dans la tourmente depuis des décennies. -
L’impunité, germe du prochain conflit?
La guerre au Sri Lanka est officiellement terminée. Les responsables des violations des droits humains commises durant plus de trente ans, et notamment ces derniers mois, par les deux parties en conflit peuvent dormir tranquilles: l’impunité est presque totale, comme le montre l’échec des commissions d’enquête de ces dernières décennies. -
«Je suis très déçu du refus d’une enquête»
Paikiasothy Saravanamuttu est le directeur du Centre pour des alternatives politiques, un institut indépendant et non partisan qui se consacre aux questions de gouvernance démocratique, de droits huma -
Ensemble face à la bête immonde
«Parfois, on se croit assez fort. Et puis non, tout seul on ne s’en sort pas.» Quand elle a relevé la tête pour prononcer ces mots, le murmure des interprètes à peine estompé, les autres ont hoché la leur en guise d’acquiescement. Sans doute qu’après avoir vu la bête de face, chacun·e sait le besoin d’une oreille aimante, d’une épaule fraternelle. Reportage à Appartenances, dans un groupe de victimes de torture. -
Le Xinjiang sous pression
Le Xinjiang se remet tout juste des émeutes interethniques qui l’ont secoué. Bilan: 156 personnes tuées, mille blessées et autant d’arrestations, dans la seule soirée du 5 juillet, après qu’une manifestation pacifique des Ouïghour∙e∙s eut basculé dans la violence. -
Exposition sur les femmes musulmanes
Modestes. Portrait et histoires de femmes au Moyen-Orient: Iran, Irak, Afghanistan, Pakistan, Jordanie, Syrie, Gaza et Cisjordanie. Du 23 septembre 2009 au 24 janvier 2010, Musée International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Genève -
Jungles: Interview du photographe Jean Révillard
Calais, Nord de la France: les migrant·e·s se terrent dans les bois, de trois jours à cinq mois, pour passer clandestinement en Angleterre. Dans son livre Jungles, le photographe genevois Jean Revillard saisit cette réalité faite de tanières de fortune et d’attentes. -
Tribune libre sur les bords du lac Majeur
Le prix du Jury «Un certain regard» du Festival de Cannes n’a pas suffi. En mai, le cinéaste Bahman Ghobadi, à peine rentré en Iran, est incarcéré. Après quelques jours de prison, à la veille des élections présidentielles, il est expulsé du pays. Depuis lors, il vit entre Berlin, New York et le Kurdistan irakien. Rencontre avec un cinéaste kurde iranien engagé. -
Film «A corps perdu»
Hunger, un film de Steve McQueen, vient de sortir en DVD. L’oppression carcérale, des corps à l’état brut, des nerfs à fleur de peau, de la violence physique, le silence. Ces images pourraient émerger de nouvelles révélations de dérapages de soldat·e·s américain·e·s en Irak ou à Guantánamo. Et pourtant, nous sommes en 1981, en Irlande du Nord. Les années passent, mais la violence du milieu carcéral perdure. -
Film «Fausta, la teta asustada»
Fausta souffre d’une maladie transmise de mère en fille: les filles des femmes violées pendant la grossesse héritent, par le lait maternel, de la peur qui hante leurs mères. Fausta longe les murs, fuit toute rencontre, a une peur bleue des hommes et s’exprime par de longs chants mélancoliques. L’expression radicale de cette peur est cette pomme de terre qu’elle a mis, enfant, dans son vagin, et dont elle doit couper régulièrement les pousses, histoire de dégoûter les hommes. La mort de sa mère et la recherche d’un moyen pour la ramener au village mettent Fausta, jouée tout en nuance par Magaly Soler, dans le défi de faire confiance à son prochain. -
Militantisme sur le Campus
Pour Jessica Cuerq, faire «bouger les choses» rime non seulement avec bonne humeur mais également avec amitié. Responsable depuis 2007 du groupe Amnesty Hautes écoles lausannoises, elle passe une bonne partie de son temps libre à militer pour la défense des droits humains.