Alexandra Boulat, photographe française de renommée internationale, a vu les plus grands conflits de ces dernières années, dont celui de l’ex-Yougoslavie où elle a passé dix ans. Juste avant sa mort en 2007, elle vivait à Ramallah où elle couvrait la situation dans la bande de Gaza. Cofondatrice de l’agence VII - chiffre qui représente les sept membres fondateurs – elle désirait, avec ses associé·e·s, faire partager de manière idéale leurs reportages et leur engagement journalistique en traitant des événements aussi saisissants que les attentats du 11 Septembre ou la guerre en Irak. Son travail a été publié dans plusieurs magazines comme le Time, le National Geographic ou Newsweek et récompensé par des prix comme le Visa d’or pour l’image du Festival de photojournalisme ou le World Press.
Durant trois mois, le Musée International de la Croix-Rouge va présenter les photos de cette journaliste. Tout au long de ses séjours en Irak, Iran ou Afghanistan, Alexandra Boulat s’est particulièrement attachée à capter le quotidien des femmes musulmanes avec lesquelles elle réussissait à créer un lien particulier. Grâce à cette relation, elle est parvenue à les photographier dans leur quotidien, leur intimité, montrant que la vie continue malgré la guerre. Ces femmes oscillent souvent entre tradition et désir d’émancipation, et c’est aussi la complexité de cette situation que ces images reflètent. C’est l’histoire personnelle de ces femmes que chaque photo raconte.