Leur engagement couvre un large spectre de causes et d’objectifs. Que ce soit dans le cadre de mobilisations en faveur du climat, la participation à des causes locales, comme l’aide aux personnes les plus précarisées pendant la crise du coronavirus, ou la militance en faveur de prisonniers d’opinion, l’engagement citoyen conserve plus que jamais toute sa signification.
Un engagement qui peut changer des vies, comme c’est le cas lorsque des individus s’assemblent pour défendre des prisonnières et prisonniers politiques ou des condamné·e·s à mort. Un engagement qui fait office de levier de changement politique, comme l’attestent les gains électoraux des Verts dans les parlements européens ou sur de récents objets de votation. Enfin, même si cela est difficilement mesurable, cet engagement produit également des mutations culturelles. Ainsi, les jeunes qui se sont révolté·e·s contre les formes traditionnelles d’autorité à la fin des années soixante ont initié de profonds bouleversements de valeurs et instigué des réformes : lois sur la contraception et l’avortement, libération sexuelle, préoccupations écologiques, défense des consommatrices et des consommateurs. Or, il y a fort à parier que les grands mouvements de militance post #Metoo, Black Lives Matter et en faveur du climat, qui s’agrègent et se renforcent les uns les autres, portent aussi en eux les graines de profonds changements de valeurs : pour une société plus juste, plus équitable, moins patriarcale. Alors… Engageons-nous !
Nadia Boehlen, rédactrice en chef