Mais que faire lorsque rien ne vous garantit d’avoir quelque chose dans votre assiette ? Ce problème, pas moins de 811 millions de personnes y sont confrontées à travers le monde, sans accès à une nourriture saine et à prix abordable. Un phénomène accentué par la pandémie, qui a détruit de nombreux emplois, tout particulièrement dans les centres urbains où les plus démuni·e·s n’ont pas accès à une terre à cultiver.
Alors que les autorités faillissent à leur rôle et ne garantissent plus à chacun·e de manger à sa faim, bien souvent, l’adaptation, l’innovation, ou une forme de débrouillardise sont les meilleures armes pour contrer les problèmes liés aux différentes crises alimentaires. Comme ce « paysan urbain » de la banlieue de Nairobi, au Kenya, qui fait pousser ses légumes dans des bouteilles en PET recyclées. Ou encore ces Inuit·e·s du Grand Nord canadien, qui organisent des repas solidaires et invitent à leur table celles et ceux qui ne peuvent faire face à la flambée des prix des denrées de première nécessité.
Les obstacles à l’accès à l’alimentation peuvent revêtir plusieurs formes. Tout comme les solutions pour les surmonter. Il se dessine en revanche une constante dans ce dossier préparé en collaboration avec les sections allemande et autrichienne d’Amnesty : la volonté de femmes et d’hommes engagé∙e∙s pour chercher des solutions innovantes, en dehors des sentiers battus.
Jean-Marie Banderet, rédacteur en chef