La jeunesse, les femmes, les minorités kurdes et baloutches, la société civile hors d’Iran: les voix qui s’élèvent pour demander un changement radical à Téhéran résonnent partout. Les soutiens du gouvernement actuel sont en perte de vitesse. Mais cela ne signifie pas pour autant que la partie est gagnée pour l’opposition. Ni que ses revendications sont toujours comprises.
Le 24 novembre dernier, la police genevoise autorisait deux manifestations simultanées sur la place des Nations. En ce début d’après-midi ensoleillé, se côtoient d’un côté les personnes qui soutiennent le mouvement «Femme, Vie, Liberté» et de l’autre les moudjahidin du peuple, eux aussi favorables à un changement de gouvernement, mais dans le cadre de la République islamique. Malaise du côté des organisatrices de la première. Mais surtout le signe que les deux autorisations ont été délivrées en toute méconnaissance de cause.
À travers le prisme d’un collectif d’avocates et activistes de Suisse romande ou sous la plume d’une journaliste kurde, notre dossier laisse entrevoir comment les différentes forces d’opposition semblent converger vers une revendication centrale : en finir avec des décennies d’oppression des libertés fondamentales.
Jean-Marie Banderet, rédacteur en chef