L'argumentation populiste des politiciens est toujours la même: «Pour que les réfugiés n'accaparent pas toute la Suisse, il faut durcir la législation.» Mais cette argumentation est erronée à deux titres. D'abord, les requérants d'asile ne représentent que 0,5 pour cent de la population résidante, soit une portion minime. Ensuite, une telle «politique de dissuasion» n'atteint pas le but visé. De toute évidence, les requérants ne sont pas moins nombreux des suites de cette politique.
«Les durcissements constants de la Loi sur l'asile ne résolvent aucun problème. La dissuasion et les restrictions n'empêchent pas les gens de fuir. Au contraire, elles mettent les réfugiés dans la précarité et rendent leur intégration difficile», a déclaré Magdalena Urrejola, responsable de campagne à la Section suisse d'Amnesty International.
L'objectif de la Loi suisse sur l'asile est de fournir une protection aux personnes persécutées dans le sens de la Convention relative au statut des réfugiés. A chaque durcissement de la Loi sur l'asile, cet objectif devient plus difficile à réaliser. Amnesty International exige donc un changement de paradigme et la mise en place d'une politique d'asile juste et humaine. Des procédures courtes avec une assistance juridique professionnelle pour les requérants d'asile, des conditions de logement dignes avec un encadrement professionnel, des aides au retour et l'abandon dans une large mesure des renvois forcés en constituent les points essentiels.
Contexte
En 2012, plus de 42 millions de personnes ont fui la guerre et des situations de persécution dans le monde. En Suisse, il y avait 44'863 demandeurs d'asile au total. Cela représente 0,5 pour cent de la population résidente. Toute personne qui doit quitter son pays en raison de persécutions qu'elle subit a droit à une protection. Le droit des réfugiés s'applique dans le monde entier et ne peut être remis en question.
La vidéo de la campagne et de plus amples renseignements sont disponibles sur:
www.pas-de-panique.ch
Communiqué de presse publié le 30 avril 2013, Berne / Lausanne.
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